Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Novum Terra


Par : Scorteaux
Genre : Action, Horreur
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Prologue


Publié le 07/05/2012 à 21:36:06 par Scorteaux

Prologue

Lundi 17 Juin 2015
05:44 AM
Washington DC


  - Attention !!!
Les balles fusaient. Deux armées s'affrontaient devant le Monument, à couvert au milieu des carcasses de voitures et autres bancs ou rebords. Au milieu de la route, un no man's land comme on en a jamais vu : des membres arrachés à leur propriétaire. Des soldats s'étaient retrouvés en pièces détachées. Détachées de la tête aux pieds, d'ailleurs. Des centaines de membres... Et dire qu'il y a peu, je chialais à la vue d'une araignée ou quand je tombais à vélo. J'aurais rêvé de revenir à cet état de naïveté et d'innocence.

Mais l'heure n'était pas à la rêverie, je devais me concentrer sur l'ennemi. Enfin, si on réfléchissait un peu, la notion de proie serait plus appropriée que celle d'ennemi.Apparemment, j'étais du côté des gentils. Cette notion aussi était discutable.Je massacrais des civilisations pour "défendre ma patrie" et allais envahir des nations pour "faire prospérer mon peuple". Nous étions les gentils, le reste était méchant. Le bon vieux cliché américain... Et évidemment, je devais obéir,sans discuter les ordres, sinon : *PAN* . On aurait pu penser qu'Hitler et Staline, sans parler des cubains ou des chinois, étaient arrivés à l'apogée de la dictature... Bah non.

  Je n'avais plus qu'un chargeur :
- Economisez vos balles, bordel ! Ils sont encore toute une armée, de l'autre côté !
Mon sergent, Marshal. Enfin, c'était qu'un surnom. A vrai dire, on s'en foutait de savoir avec qui on bossait, sachant que quelques secondes plus tard, il serait décapité ou pire. Remarque, ça m'aurais pas gêné que cette raclure gîse six pieds sous terre.
- Comment vous voulez qu'on fasse ? hurlais-je sous le sifflement des balles et le vacarme assourdissant des obus. Si on tire moins, ils vont avancer et on est finis!!
-Et si on continue à tirer comme ça, ce sera le même scénar' !! Ecoutez mes ordres, ça vaudra mieux pour nous tous. Si ça vous plaît pas, y a des choses pas loin, qui se pressent de vous faire vivre un tas de sensations. Ne les faîtes pas attendre, ça serait très con! Et avec le bruit qu'on fait, ça va commencer à sérieusement chauffer pour nos culs d'ici peu!

Avec tout ce qui se passait, les 2 plus grandes forces militaires auraient du s'allier pour mieux résister. Mais nos objectifs étaient différents, et puisqu'apparement on était les responsables... on ne méritait pas mieux que CA :
-Merde! Une horde!!!
  Ils étaient des dizaines. 10 ans plus tôt, on aurait pensé que c'était le soir de la victoire de la Coupe du monde par notre pays, que tout le monde était joyeusement bourré, femmes comme enfants. Mais là c'était différent : leurs boyaux pendaient par terre, ils avaient l'air de s'en foutre royalement.Désormais, les 2 armées devaient faire face à un ennemi commun : les zombies. C'était pas tout à fait les zombies qu'on voit dans les films et les jeux-vidéos. Nan, ceux-ci étaient bien plus vivaces et intelligents. Assez cons pour se regrouper dès qu'il y a une branche qui craque mais intelligents quand même. Donc, vous vous en doutez, ils couraient vers nous. Le spectacle était assez morbide, mais nous autres soldats étions habitués, avec tous les nettoyages de villes qu'on executait toujours sous les ordres menaçants de nos supérieurs : "Si vous y allez pas, on fait sauter votre permission dans le meilleur des cas!" . Tiens, ça me fait penser que je n'ai pas eu de permission depuis que je suis entré à l'armée. Ah, oui, c'est peut être parce que je n'ai plus personne à aller voir, à cause de cette putain d'Amérique et de son gouvernement totalitaire au plus haut point! Je réfléchissais trop! Les zombies n'étaient plus qu'à quelque mètres de vous, mais le bien-aimé Sergent Marshal, qui se chiait littéralement dessus, avait toujours un tour dans son sac et nous hurla de courir, ce que nous effectuons immédiatement.L'équipement était lourd, mais le sergent nous ordonna de nous replier dans une maison non loin de là, et de garder position. Hop, un cliché en plus, inévitable en présence de zombies. Et sauf si il y avait une cache d'armes dans la maison, on serait vite à court de munitions.

Notre unité rentra à l'intérieur et barricada la porte en poussant la grosse horloge devant. C'était très sombre, et nos lampes frontales venaient de nous lâcher. L'ingé lança une fusée éclairante dans le couloir. Vide. Le sergent, que je n'avais jamais vu aussi effrayé (euphémisme, quand tu nous tiens! ) lança :
-T'es con ou quoi? Garde cette saloperie de fusée dans ta main! L'électricité va pas se remettre en marche comme ça, après 2 mois de blackout !
Le premier trait d'esprit de Marshal. On entre dans le salon. Le corps du propriétaire de cette maison gîsait ici, une balle logée dans le crâne, qui n'était pas décidée à sortir. Soudain, l'horloge tomba sous la force des zombies, ameutés devant le porte. Nous sortâmes de la maison par une fenêtre non loin de là, et contournèrent les zombies par l'arrière-cour, mais ils nous avaient déjà remarqués. Nous courûmes de toutes nos forces tout en tirant nos dernières balles sur ces satanés zombies, puis nous tombâmes tête à tête avec les ennemis contre lesquels nous nous entretenions avant que des visiteurs indésirables viennent tout gâcher. Nous sommes pris en sandwich, dirait l'autre. Manque de chance, ils avancèrent vers nous mais aussi vers ce qui semblait être une ligne de mines. Je n'ai pas vraiment eu le temps d'en etre sur. Ils sont tous morts. Mais nous sommes toujours suivis de près.

Tout ce qui se passe actuellement, les attentats, la guerre, les infections, la famine...
Tout ça, c'est à cause d'un seul homme. Et si je l'avais en face de moi, je ne pourrais même pas imaginer ce que je lui ferais...

Ils se rapprochent... et nous n'avons plus de balles.


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