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Projet Danavis


Par : GreenStatik
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 3 : Poing de fer


Publié le 10/11/2010 à 15:14:19 par GreenStatik

Escroquer des escrocs, quel comble. Mais la justice règne toujours, à la fin. C’est bien ce que j’essayais de faire comprendre, mais… peut-être étais-je insignifiant aux yeux des autres ? Je ne pourrais pas faire tout seul, finalement… On a toujours besoin de quelqu’un pour réussir, finalement. Merci à toi, Jeff, pour m’avoir enseigné une belle leçon de vie et… repose en paix mon vieux.

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Je me réveillais enfin, un énorme mal de tête me parcourait la tête. J’ouvris les yeux pour m’apercevoir que je me trouvais ainsi dans un lit. Plus de chaise de torture ni de seringues ni d’hémoglobine. Au fond, j’étais bien content que ça soit terminé, car je détestais ce genre d’opération.
Je levai ma main gauche vers le haut, pour essayer de l’apercevoir. Un « Hein ? » sortit de ma gorge en apercevant le résultat. Aucun bout de métal ne dépassait, on aurait dit une vraie main. Je me relevais sur lit, pour pouvoir ainsi m’asseoir. Ma vue était encore un peu troublée, mais je fis avec. Je sortis de la chambre, pour redescendre au rez-de-chaussée.
Le magasin était donc une partie de la maison de Dave… Lui, il était toujours assis derrière son comptoir, avec un magazine dans les mains. Je me dirigeai longtemps vers son poste de travail. Il m’aperçut en premier.

— Alors ? Comment tu te sens ? me demanda-t-il.
— Je vais bien, ouais, répondis-je. J’aime bien la finition, ça fait vraiment réel.
— Ouais, j’y ai mis ma petite touche personnelle… Content que ça te plaise.

Il pianota quelques commandes sur le clavier de son ordinateur avant de reprendre la parole en me posant une petite question.

— Qu’est-ce que tu as prévu de faire, maintenant… ?
— Chercher du renfort, pour faire ce que j’ai à faire… Former une équipe ou autre chose. Je ne sais pas vraiment en fait…
— D’après ce que j’entends, tu n’es pas le seul à vouloir le changement.
— Comment ça ?

Dave tourna son écran d’ordinateur d’un quart de tour pour que je puisse l’apercevoir correctement. Il lança ensuite une vidéo amateur, tournée durant une manifestation. Un énorme groupe de personnes habillées toutes en noir, brandissant des banderoles aux écritures que trop compréhensibles. Au bout de la route qu’ils traversaient, une troupe entière des SACOM barrait celle-ci, bouclier et matraque à la main. Certains avaient même des fusils d’auto-défense.

— La SACOM… chuchotais-je. C’est du lourd, tout ça.
— Attends, ce n’est pas terminé.

Un des soldats se mit à tirer, pensant qu’un des manifestants allait s’en prendre à lui. Soudain, la panique. Des centaines de personnes se mirent à crier, tandis que certains manifestants cherchèrent des projectiles à balancer vers le front ennemi. L’apocalypse dans une petite ruelle. La vidéo se termina au bout de quelques secondes. Je lâchais un sifflement d’admiration. Non pas pour le tir mal porté, mais bien pour la manifestation si bien fondée. Dave remit son écran en place.

— Et les manifestants ont été déclarés coupables… Pays de merde ! cria-t-il, tout en abattant son poing sur le bureau.
— Oui…

Je sortis mon portefeuille d’une des poches de mon manteau, disposé sur le canapé de la salle d’attente. Dave soupira en me voyant faire ça, tandis que je glissais un billet sur le comptoir.

— Hé, gamin… Pas besoin, je te l’ai dit avant l’opération.
— C’est juste un pourboire pour la finition, lui répondis-je en rigolant un peu.
— C’est gros pour un pourboire, quand même !
— Bon… Désolé, je dois y aller. J’ai un autre truc urgent à préparer. Une prochaine intervention…
— Tu vas revenir pour te faire poser un autre implant ? Ne déconne pas avec ça, Bastien. J’en ai déjà vu qui deviennent complètement accrocs.
— Non, je… Je ne sais pas… Je… Salut !

Je partis en vitesse du magasin, manteau sous le bras et portefeuille à la main. Il faisait jour au-dehors. J’avais dormi toute une nuit… Dans un sens, c’était une bonne chose. Mais dans l’autre, peut-être pas.
Je me rendis vite fait d’une autre chose : j’avais extrêmement faim. C’est dans cette optique que je décidais d’aller dans un restaurant quelconque, argent en main.

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Un homme habillé tout en noir, chapeau sur la tête, se dirigea dans une petite ruelle. Il avait le pas vraiment pressé et était en retard pour son « rendez-vous ». Dans ce petit coin de la ville, une femme l’attendait avec une besace sur l’épaule. L’homme arriva rapidement vers elle et retira ainsi son chapeau, dévoilant des courts cheveux bruns. Elle, elle était blonde, d’un grand éclat.

— Toujours en retard, Whisley… déclara-t-elle. Essaye d’être un peu ponctuel, ça ne fera de mal à personne.
— J’avais une petite affaire à régler, avant ça.

L’homme retira ensuite ses gants, laissant paraître des taches rouges dessus. La femme lui tendit une bouteille d’eau, qu’il prit pour retirer toutes ces traces. Elle posa ensuite la besace à terre, avant de l’ouvrir et d’en sortir une petite boite qu’elle tendit à Whisley.

— Tu as réussi à l’apporter ? demanda-t-il. Impeccable…

Il s’agenouilla pour sortir le contenu de la boîte : une espèce de liquide bleu contenu dans un tube à essai. Il le regarda avec intérêt avant de remettre celui-ci dans son coffret. Il redirigera ensuite son regard vers la femme.

— Tu es la meilleure, Lina… Mais maintenant, il va falloir pénétrer dans le complexe de la Marters Industries, mais ça… Ce n’est pas chose aisée.
— Ouais, surtout avec ce qu’il s’est passé en ce moment. Comment la ville a bien pu se laisser berner par un stratagème aussi minable que ça ?! cria-t-elle.
— Parle moins fort, s’il te plait… Et puis, le mec qui a fait ça devait être un vrai pro. 30 minutes pour remettre le courant, on n’a pas vu ça depuis… Euh…
— Sûrement. Au fait, tu as ma lettre, j’espère ?
— Ouais, tiens.

Whisley lui tendit une enveloppe cachetée, avec un timbre dédié au gouvernement national. Lina se mit à rire en voyant ça et ouvrit l’enveloppe par la suite. Elle regarde attentivement le bout de papier contenu à l’intérieur, avant de sourire. Elle mit la lettre et l’enveloppe dans sa poche, avant de reprendre sa besace.

— Merci pour ses infos, Whisley. J’ai toujours aimé faire affaire avec toi…
— De rien, ma belle. C’était un plaisir moi au…

Des sirènes retentirent au loin. Au courant de la situation, l’homme remit son chapeau et mit le coffret sous son bras. Il salua la femme avant de courir dans le sens opposé aux sirènes. Celle-ci sortit tranquillement de la ruelle, avec un air naturel. Au loin, une scène de crime abominable : un homme du gouvernement est mort par coup de couteau dans la gorge.

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Je sortis une heure plus tard du restaurant, après avoir mangé plus qu’à ma faim. Un restaurant Italien, rien de mieux pour gouter à diverses variétés de pâtes en tout genre. Je regardais ma main, en sortant. Au touché, elle était extrêmement froide malgré la double couche de… de quoi, d’abord ? Détail inutile, certes, mais ça me tracassais au fond. Certaines personnes parlent de perte de l’humanité, d’autre de démence suprême. Un morceau de métal relié à de la chaire…
Je décidais soudainement de retourner chez moi, pour pouvoir étudier la tournure des évènements d’hier. Des informations sur internet ou dans les journaux, ou bien une autre plateforme. Juste pour me rassurer de mon exploit. Léger point de côté en route, je pris le chemin pour rejoindre ma demeure.
Une fois arrivé, je me mis en face de mon bureau et commença à naviguer sur le net à la recherche d’informations. Je tombai directement sur un article officiel, d’un journal réputé. « Paris Ouest privée de Lumières pendant 30 minutes, Marters Industries crie au droit de réparation. » Un large sourire se dessina sur mon visage, tandis que je m’allongeais dans mon siège. Le téléphone se mit à sonner et je décrochai automatiquement.

— Allô ?
— Bastien ? demanda une voix féminine. C’est Aurélia !
— Ah… Tu vas bien ?
— Oui, ça va plutôt bien, merci… Dis-moi…
— Oui ?
— C’est toujours d’accord pour après-demain ?
— Ah ! Oui, oui, pourquoi ?
— Non, pour rien. Je voulais juste confirmer… Tu sais, ça me fait vraiment plaisir.
— Arrête, tu me mets mal à l’aise, là…
— Oh, désolée, dit-elle en rigolant légèrement. Bon… Je te laisse, j’ai à faire. Je te dis à la prochaine !
— D’accord… à la prochaine !

Je raccrochais avant de me remettre normalement sur ma chaise. Mais qu’est-ce que je foutais ? Je n’avais absolument pas le temps d’aller de gauche à droite…

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Désolé pour l'attente. Les cours et tout ça... Bref, j'essayerai de faire plus vite la prochaine fois. Merci d'avoir lu ! :-)


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