L'achèvement d'une ère.
Par : Spyko
Genre : Action , Science-Fiction
Status : Terminée
Note :
Chapitre 2
Groupe n°6
Publié le 22/02/12 à 21:18:06 par Spyko
Je descendis non sans difficultés les marches tordues, avant de sauter directement deux mètres en dessous à l'endroit où le palier s'était en partie effondré. Je me réceptionnai en équilibre précaire avant de poursuivre ma descente. Arrivé au premier étage, Benjamin, le chef de notre groupe, me prévint qu'ils étaient tous rassemblés près de la porte Ouest, à une cinquantaine de mètres de ma position actuelle.
Donc en gros, qu'ils m'attendaient tous.
Je hâtai le pas, afin de pouvoir monter sur la petite passerelle surélevée qui reliait les quatre portes entre elles. Une fois l'un des escaliers qui parsemaient ce chemin monté, je me retrouvai au milieu du passage. Je pris le chemin vers la porte Ouest, en regardant une nouvelle fois la ville.
Contrairement à ce qu'elle paraissait être, ce n'était pas simplement un camp de rescapés. Il n'y avait que deux mois que la ville était enfin complètement opérationnelle. En plus d'accueillir des survivants en piteux état, elle contenait un laboratoire de recherche, plusieurs armureries, encore plus d'infirmerie, une minuscule aire pour les vaisseaux, diverses zones qu'on trouvait en général dans des bases militaires. Mais, surtout, elle accueillait un gigantesque canon laser, monté au sommet d'une petite colline au centre de la zone.
Le laboratoire était sans cesse en activité, et les scientifiques à l'oeuvre à l'intérieur trimaient sans relâche à la difficile tâche d'essayer de trouve un antidote à l'infection. Comme la majeure partie de la population, je pensais que c'était un travail inutile, vu que les cadavres de nécromorphs récupérés nous en apprenaient suffisamment pour savoir que le sujet était mort avant de se transformer. Néanmoins, on pouvait toujours espérer pouvoir trouver un moyen de sauver les personnes déjà porteuses du virus, mais encore en vie.
Les armureries et infirmeries étaient situées à des zones stratégiques, généralement à proximité des portes, lesquelles contenaient des sortes de sas intermédiaire, utilisés principalement lorsqu'un groupe de survivants étaient trouvés dans les parages.
L'aire d'atterrissage pour les vaisseaux était quasi déserte. Les seuls véhicules qu'elle avait à supporter étaient les rares transports que ceux qui avaient «bâtis» cette ville avaient réussis à récupérer ça et là. Ils étaient en revanche particulièrement endommagés et ne servaient que dans les cas les plus urgents.
Je pu apercevoir l'extrémité de la passerelle peu de temps après, ainsi que mon groupe, assis sur des débris ou adossés contre la porte. Visiblement, j'étais vraiment à la bourre. Mon regard bifurqua un instant sur le canon, qui projetait une ombre menaçante sur une portion de la ville.
Récupéré dès le début de l'Infection dans une base militaire avancée complètement désertée. D'après un compte-rendu que j'avais pu lire, la base avait été trouvée sans dessus dessous, et seul un hangar hyper sécurisé contenant les pièces de l'engin avait été suffisamment épargné. Après quoi, il avait fallu trois mois aux scientifiques et aux ingénieurs pour l'assembler, pendant que tout le reste de la ville s'occupait de la construction du mur qui encerclait la zone.
Tous comme les vaisseaux, il ne fallait l'utiliser qu'en cas d'extrême urgence, son utilisation d'énergie étant telle qu'il la puisait dans presque toute la ville, la laissant sans électricité et autres détails pendant parfois une semaine. Néanmoins, il était assez puissant pour tuer un de ces titans qui arpentaient le pays.
Mais pour l'instant, la protection de la ville n'était pas un problème, et la mission à laquelle nous allions participer était un tout autre objectif.
« Eh bah, t'as pris ton temps mon vieux. »
« Ravi de te voir aussi Max. »
« Bon allez les gars, on va arrêter ces réjouissances tout de suite ok? »
C'était Ben qui venait de parler. Le leader de notre groupe de combat. En plus d'en avoir le titre, il en avait également la carrure, avec ses cheveux légèrement courts, sa taille imposante et les muscles de ses bras et jambes qui saillaient à travers la combinaison. Mais malgré son apparence un peu intimidante, il était un très bon chef, et, de toute manière, on s'appréciait tous dans le groupe.
« On t'écoute Ben »
Et Max, Maxime, arrivé il y a 6 mois et demi. Le fanfaron en quelque sorte. Efficace, mais parfois un peu trop désinvolte. Nous avions tous notre lot de cicatrices et de raccommodements sur nos vêtements, mais lui préférait conserver la déchirure de sa combinaison qui faisait une ligne sur son biceps gauche, la dernière trace qu'avait laissé un nécromorph, le seul qui avait approché à moins de 10 mètres de la ville pendant les deux premiers mois qui suivirent son arrivée.
Vous parlez d'un trophée...
« Ok. Bon, vous êtes tous au courant, c'est à notre tour d'aller aux cultures. Faudra faire attention, parce que les nécros sont plutôt proche ces derniers temps. Le groupe 5 a perdu trois hommes en y allant la semaine dernière »
« Ouais, c'est pas pour rien qu'on l'appelle l'abattoir hein? »
Matt. Un rescapé arrivé ici en même temps que moi, autrement dit, 8 mois auparavant. On était deux bons camarades, et on se complétait légèrement en combat. L'attachement était une priorité dans cette situation, et nous aurions pu tout aussi bien être deux frères.
« Oui... J'espère juste qu'on aura plus de chances qu'eux... »
« T'inquiètes Ben, on va s'en tirer, comme d'hab', s'enquit Mike. Il faut qu'on ramène quoi? »
« On fouille un peu et on prend tout ce qui est mûr. On a reçu un appel des gars qui sont là-bas, plusieurs pieds sont pleins à craquer. Au fait, ça va ta jambe? »
« Bah, je fais avec... »
Mike, à vrai dire, le seul blond du groupe, tous les autres étant bruns ou châtains. Et en plus, le dernier arrivé, il y a quatre mois. On l'avait tous intégrés. C'était sa première opération depuis trois semaines, à cause d'une brute qui lui était tombée dessus, morte. Le tibia avait morflé, et les médecins n'avaient pu lui donner qu'une attelle de basse qualité, ce qui avait augmenté le temps de réparation de son os, qui aurait pu être réduit s'il en avait eu une plus efficace.
Mais ce léger handicap n'était plus, hormis un petit boitillement qui devrait cesser d'ici peu.
« Bon, les transporteurs sont déjà de l'autre côté du portail, ils nous attendent. Les filles...? »
« Ouais, t'inquiètes, on arrive... »
Et enfin, Carmen et Steph', les deux seules femmes du groupe. Et sœurs en plus, avec quelques années de différence. Toutes deux avec des cheveux bruns qui leur tombaient sur les épaules, quand ils n'étaient pas attachés. Carmen avait des yeux marrons alors que ceux de sa soeur étaient verts, mais autrement, elles étaient très semblables. Et je devais bien avouer qu'elles étaient plutôt jolies.
A nous sept, nous représentions le groupe de combat n°6, l'un des plus efficaces, qui avait malgré cela perdu cinq membres depuis sa formation. Nous avions tous eu un entrainement semblables, avec quelques différences habituelles selon les membres, comme les explosifs, le tir à distance ou le pilotage. Il fallait toujours qu'au moins deux membres aient la même «faculté», dans le but de pouvoir poursuivre une mission si l'un des deux étaient tués. Ca évitait par exemple de se retrouver avec un pilote mort au beau milieu des cieux, même si ce cas n'arriverait surement jamais.
Nous étions tous unis, ce qui était encore plus le cas pour Carmen et Ben, qui étaient ensemble depuis deux mois. Et nous étions tous dans une tranche d'âge de 27 ans pour Mike à 32 pour Ben.
Un grincement me tira encore une fois de mes réflexions, tandis que la porte Ouest s'ouvrait, nous laissant un passage vers les trois camions de transport. Je grimpai à bord de celui du milieu, accompagné de Matt et Mike. Les quatre autre montèrent dans le premier, tandis que trois hommes d'un autre groupe se chargeaient du dernier. Et, lentement, le convoi se mit en marche.
Donc en gros, qu'ils m'attendaient tous.
Je hâtai le pas, afin de pouvoir monter sur la petite passerelle surélevée qui reliait les quatre portes entre elles. Une fois l'un des escaliers qui parsemaient ce chemin monté, je me retrouvai au milieu du passage. Je pris le chemin vers la porte Ouest, en regardant une nouvelle fois la ville.
Contrairement à ce qu'elle paraissait être, ce n'était pas simplement un camp de rescapés. Il n'y avait que deux mois que la ville était enfin complètement opérationnelle. En plus d'accueillir des survivants en piteux état, elle contenait un laboratoire de recherche, plusieurs armureries, encore plus d'infirmerie, une minuscule aire pour les vaisseaux, diverses zones qu'on trouvait en général dans des bases militaires. Mais, surtout, elle accueillait un gigantesque canon laser, monté au sommet d'une petite colline au centre de la zone.
Le laboratoire était sans cesse en activité, et les scientifiques à l'oeuvre à l'intérieur trimaient sans relâche à la difficile tâche d'essayer de trouve un antidote à l'infection. Comme la majeure partie de la population, je pensais que c'était un travail inutile, vu que les cadavres de nécromorphs récupérés nous en apprenaient suffisamment pour savoir que le sujet était mort avant de se transformer. Néanmoins, on pouvait toujours espérer pouvoir trouver un moyen de sauver les personnes déjà porteuses du virus, mais encore en vie.
Les armureries et infirmeries étaient situées à des zones stratégiques, généralement à proximité des portes, lesquelles contenaient des sortes de sas intermédiaire, utilisés principalement lorsqu'un groupe de survivants étaient trouvés dans les parages.
L'aire d'atterrissage pour les vaisseaux était quasi déserte. Les seuls véhicules qu'elle avait à supporter étaient les rares transports que ceux qui avaient «bâtis» cette ville avaient réussis à récupérer ça et là. Ils étaient en revanche particulièrement endommagés et ne servaient que dans les cas les plus urgents.
Je pu apercevoir l'extrémité de la passerelle peu de temps après, ainsi que mon groupe, assis sur des débris ou adossés contre la porte. Visiblement, j'étais vraiment à la bourre. Mon regard bifurqua un instant sur le canon, qui projetait une ombre menaçante sur une portion de la ville.
Récupéré dès le début de l'Infection dans une base militaire avancée complètement désertée. D'après un compte-rendu que j'avais pu lire, la base avait été trouvée sans dessus dessous, et seul un hangar hyper sécurisé contenant les pièces de l'engin avait été suffisamment épargné. Après quoi, il avait fallu trois mois aux scientifiques et aux ingénieurs pour l'assembler, pendant que tout le reste de la ville s'occupait de la construction du mur qui encerclait la zone.
Tous comme les vaisseaux, il ne fallait l'utiliser qu'en cas d'extrême urgence, son utilisation d'énergie étant telle qu'il la puisait dans presque toute la ville, la laissant sans électricité et autres détails pendant parfois une semaine. Néanmoins, il était assez puissant pour tuer un de ces titans qui arpentaient le pays.
Mais pour l'instant, la protection de la ville n'était pas un problème, et la mission à laquelle nous allions participer était un tout autre objectif.
« Eh bah, t'as pris ton temps mon vieux. »
« Ravi de te voir aussi Max. »
« Bon allez les gars, on va arrêter ces réjouissances tout de suite ok? »
C'était Ben qui venait de parler. Le leader de notre groupe de combat. En plus d'en avoir le titre, il en avait également la carrure, avec ses cheveux légèrement courts, sa taille imposante et les muscles de ses bras et jambes qui saillaient à travers la combinaison. Mais malgré son apparence un peu intimidante, il était un très bon chef, et, de toute manière, on s'appréciait tous dans le groupe.
« On t'écoute Ben »
Et Max, Maxime, arrivé il y a 6 mois et demi. Le fanfaron en quelque sorte. Efficace, mais parfois un peu trop désinvolte. Nous avions tous notre lot de cicatrices et de raccommodements sur nos vêtements, mais lui préférait conserver la déchirure de sa combinaison qui faisait une ligne sur son biceps gauche, la dernière trace qu'avait laissé un nécromorph, le seul qui avait approché à moins de 10 mètres de la ville pendant les deux premiers mois qui suivirent son arrivée.
Vous parlez d'un trophée...
« Ok. Bon, vous êtes tous au courant, c'est à notre tour d'aller aux cultures. Faudra faire attention, parce que les nécros sont plutôt proche ces derniers temps. Le groupe 5 a perdu trois hommes en y allant la semaine dernière »
« Ouais, c'est pas pour rien qu'on l'appelle l'abattoir hein? »
Matt. Un rescapé arrivé ici en même temps que moi, autrement dit, 8 mois auparavant. On était deux bons camarades, et on se complétait légèrement en combat. L'attachement était une priorité dans cette situation, et nous aurions pu tout aussi bien être deux frères.
« Oui... J'espère juste qu'on aura plus de chances qu'eux... »
« T'inquiètes Ben, on va s'en tirer, comme d'hab', s'enquit Mike. Il faut qu'on ramène quoi? »
« On fouille un peu et on prend tout ce qui est mûr. On a reçu un appel des gars qui sont là-bas, plusieurs pieds sont pleins à craquer. Au fait, ça va ta jambe? »
« Bah, je fais avec... »
Mike, à vrai dire, le seul blond du groupe, tous les autres étant bruns ou châtains. Et en plus, le dernier arrivé, il y a quatre mois. On l'avait tous intégrés. C'était sa première opération depuis trois semaines, à cause d'une brute qui lui était tombée dessus, morte. Le tibia avait morflé, et les médecins n'avaient pu lui donner qu'une attelle de basse qualité, ce qui avait augmenté le temps de réparation de son os, qui aurait pu être réduit s'il en avait eu une plus efficace.
Mais ce léger handicap n'était plus, hormis un petit boitillement qui devrait cesser d'ici peu.
« Bon, les transporteurs sont déjà de l'autre côté du portail, ils nous attendent. Les filles...? »
« Ouais, t'inquiètes, on arrive... »
Et enfin, Carmen et Steph', les deux seules femmes du groupe. Et sœurs en plus, avec quelques années de différence. Toutes deux avec des cheveux bruns qui leur tombaient sur les épaules, quand ils n'étaient pas attachés. Carmen avait des yeux marrons alors que ceux de sa soeur étaient verts, mais autrement, elles étaient très semblables. Et je devais bien avouer qu'elles étaient plutôt jolies.
A nous sept, nous représentions le groupe de combat n°6, l'un des plus efficaces, qui avait malgré cela perdu cinq membres depuis sa formation. Nous avions tous eu un entrainement semblables, avec quelques différences habituelles selon les membres, comme les explosifs, le tir à distance ou le pilotage. Il fallait toujours qu'au moins deux membres aient la même «faculté», dans le but de pouvoir poursuivre une mission si l'un des deux étaient tués. Ca évitait par exemple de se retrouver avec un pilote mort au beau milieu des cieux, même si ce cas n'arriverait surement jamais.
Nous étions tous unis, ce qui était encore plus le cas pour Carmen et Ben, qui étaient ensemble depuis deux mois. Et nous étions tous dans une tranche d'âge de 27 ans pour Mike à 32 pour Ben.
Un grincement me tira encore une fois de mes réflexions, tandis que la porte Ouest s'ouvrait, nous laissant un passage vers les trois camions de transport. Je grimpai à bord de celui du milieu, accompagné de Matt et Mike. Les quatre autre montèrent dans le premier, tandis que trois hommes d'un autre groupe se chargeaient du dernier. Et, lentement, le convoi se mit en marche.
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