Paradise
Par : Liberty
Genre : Action
Status : Terminée
Note :
Chapitre 4
Publié le 22/03/12 à 18:31:17 par Liberty
J'avais mon billet. Sur le trottoir, je sifflai un taxi qui passait. Le premier que j'avais vu. Sur le coup, je ne remarquai pas immédiatement la tache de sang sur le part-choc avant. Je m'engouffrai dans la porte arrière et dite "À Los Angeles. Gardez la monnaie". Je tendis le billet de 50$. Le chauffeur me regarda dans le rétroviseur et se retourna lentement. C'était un homme visiblement exténue par le travail, un noir avec une petite barbe grise de trois jours. "On ne part pas comme ça" me dit-il.
-Je vous demande pardon ?
-Vous m'avez entendu. Maintenant que vous êtes là, vous restez. Pas de seconde chance.
-Mais...de quoi vous parlez ? C'est illégal de refuser une course.
-Pas si la course est infaisable.
-Vous...
J'étais décidément tombé dans une ville de barge. Mais j'étais bien décidé à foutre le camp, j'insistai un peu plus.
-Ramenez-moi à L.A. Ou à la ville la plus proche.
-Avez-vous la moindre idée d'où vous êtes ?
Je ne répondis pas. C’était la première fois que quelqu'un dans cette foutue banlieue évoquait la ville en elle même. Je lui fis signe que non.
-Et bien...je vois mal comment vous dire ça. Vous allez tomber des nues.
-Abrégez s'il vous plaît. Allons droit au but.
-Et bien..., il me regarda avec un regard incertain, il cherchait ces mots.
-Je ne vous demande pas la lune ! Le nom ! Allez-y !
-Y'en a pas vraiment. J'aime appeler cette ville Paradise parce que c'est assez...
J'ouvris la portière et commença à sortir quand il cria :
-Vous êtes mort monsieur.
Je le regardai, choqué, puis ferma la portière avec un petit sourire. J’avançai sur le trottoir, le conducteur me suivait.
-Je ne rigole pas, monsieur.
-Filez-moi le nom de votre dealer.
-Vous..-il fit une pause, choqué- écoutez, vous vous demandez sans doute pourquoi cette ville est "bizarre" et pourquoi il n'y a pas de flammes un peu partout ainsi que de la viande rouge.
-Vous visez juste Stewart (j'avais lu son nom sur le badge qu'il portait).
-Je...je ne vois pas comment expliquer ça. L'enfer ici est ce qu'est l'enfer pour vous.
Je ne comprenais pas. Son histoire d'enfer me semblait idiote, mais cette demi-journée que j'avais passée m'avait semblé loin d'être insurmontable. Je le regardai alors avec plus d'insistance. Il reprit.
-Vous voiler, cette ville est votre propre définition d'enfer. Par exemple, pour un jeune employé d'une chaîne de Fast-food, l'enfer serait de finir sa vie avec ce boulot minable et rapportant peu sans espoir d'avenirs. C'est ce qui se passe ici. Chacun fait ce qu'il hait.
Je réfléchis une bonne minute. Son exemple, bien que peu idiot, ne me concernait absolument pas. Et moi ?
-Et moi ?
-Vous ? J'en ai aucune idée. Je suis qu'un simple chauffeur de taxi.
J'étais accoudé à sa vitre dans la nuit noire de cette ville. Au loin, j'apercevais quelques vieux lampadaires qui grésillaient. La nuit était douce, bien que sombre. Je regardai le ciel et constatai qu'il n'y avait pas de lune. Il n'y avait personne d'autre dans la rue. Juste moi et le taxi. Pas plus de bruit, seul le léger vrombissement de moteur. Des barres d'immeubles s'élevaient du sol, écrasantes, étouffantes. Finalement, je répondis.
-Et vous ? C'est l'enfer d'être conducteur de taxi ?
Il sourit.
-C'est plus long que ça. Vous avez sans doute remarqué le sang sur le part-choc.
-Qui ne l'aurait pas remarqué ? Ça donne envie de vous prendre comme chauffeur.
-Ma fille s’est fait écraser par ce taxi. Et je suis condamné à le conduire.
Je réfléchis. Pauvre bougre. Il regardait dans le vague. C'en était trop. Je montai dans le taxi, à l'avant, alluma une cigarette prise dans le paquet qui traînait sur la plage avant et dite en recrachant un petit nuage de fumée "On y va".
-Et où est-ce qu'on va monsieur ?
-On est en enfer non ? Il doit bien y avoir des putes quelques part.
Et le taxi démarra, dans la noirceur des rues de Paradise.
-Je vous demande pardon ?
-Vous m'avez entendu. Maintenant que vous êtes là, vous restez. Pas de seconde chance.
-Mais...de quoi vous parlez ? C'est illégal de refuser une course.
-Pas si la course est infaisable.
-Vous...
J'étais décidément tombé dans une ville de barge. Mais j'étais bien décidé à foutre le camp, j'insistai un peu plus.
-Ramenez-moi à L.A. Ou à la ville la plus proche.
-Avez-vous la moindre idée d'où vous êtes ?
Je ne répondis pas. C’était la première fois que quelqu'un dans cette foutue banlieue évoquait la ville en elle même. Je lui fis signe que non.
-Et bien...je vois mal comment vous dire ça. Vous allez tomber des nues.
-Abrégez s'il vous plaît. Allons droit au but.
-Et bien..., il me regarda avec un regard incertain, il cherchait ces mots.
-Je ne vous demande pas la lune ! Le nom ! Allez-y !
-Y'en a pas vraiment. J'aime appeler cette ville Paradise parce que c'est assez...
J'ouvris la portière et commença à sortir quand il cria :
-Vous êtes mort monsieur.
Je le regardai, choqué, puis ferma la portière avec un petit sourire. J’avançai sur le trottoir, le conducteur me suivait.
-Je ne rigole pas, monsieur.
-Filez-moi le nom de votre dealer.
-Vous..-il fit une pause, choqué- écoutez, vous vous demandez sans doute pourquoi cette ville est "bizarre" et pourquoi il n'y a pas de flammes un peu partout ainsi que de la viande rouge.
-Vous visez juste Stewart (j'avais lu son nom sur le badge qu'il portait).
-Je...je ne vois pas comment expliquer ça. L'enfer ici est ce qu'est l'enfer pour vous.
Je ne comprenais pas. Son histoire d'enfer me semblait idiote, mais cette demi-journée que j'avais passée m'avait semblé loin d'être insurmontable. Je le regardai alors avec plus d'insistance. Il reprit.
-Vous voiler, cette ville est votre propre définition d'enfer. Par exemple, pour un jeune employé d'une chaîne de Fast-food, l'enfer serait de finir sa vie avec ce boulot minable et rapportant peu sans espoir d'avenirs. C'est ce qui se passe ici. Chacun fait ce qu'il hait.
Je réfléchis une bonne minute. Son exemple, bien que peu idiot, ne me concernait absolument pas. Et moi ?
-Et moi ?
-Vous ? J'en ai aucune idée. Je suis qu'un simple chauffeur de taxi.
J'étais accoudé à sa vitre dans la nuit noire de cette ville. Au loin, j'apercevais quelques vieux lampadaires qui grésillaient. La nuit était douce, bien que sombre. Je regardai le ciel et constatai qu'il n'y avait pas de lune. Il n'y avait personne d'autre dans la rue. Juste moi et le taxi. Pas plus de bruit, seul le léger vrombissement de moteur. Des barres d'immeubles s'élevaient du sol, écrasantes, étouffantes. Finalement, je répondis.
-Et vous ? C'est l'enfer d'être conducteur de taxi ?
Il sourit.
-C'est plus long que ça. Vous avez sans doute remarqué le sang sur le part-choc.
-Qui ne l'aurait pas remarqué ? Ça donne envie de vous prendre comme chauffeur.
-Ma fille s’est fait écraser par ce taxi. Et je suis condamné à le conduire.
Je réfléchis. Pauvre bougre. Il regardait dans le vague. C'en était trop. Je montai dans le taxi, à l'avant, alluma une cigarette prise dans le paquet qui traînait sur la plage avant et dite en recrachant un petit nuage de fumée "On y va".
-Et où est-ce qu'on va monsieur ?
-On est en enfer non ? Il doit bien y avoir des putes quelques part.
Et le taxi démarra, dans la noirceur des rues de Paradise.
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