La fureur de la vie !

Chapitre 1

- « Bon. Tout le monde sait ce qu’il doit faire ? Si vous n’avez pas compris un truc, c’est le moment de le dire. Après, ce sera trop tard. »

Rien qu’à les voir marcher comme ça, à cette heure tardive, on pourrait se douter qu’ils mijotent quelque chose de louche.

- « Non, c’est bon Paul. On a passé toute la journée à revoir ton plan, et on est tous O.K. là-dessus. Mais je voulais juste savoir... » Il se tut quelques secondes. « Combien de balles as-tu mis dans chaque flingues ?
- « Trois balles par revolver. Tout le monde en a un sauf… »
- « Moi, on sait. » L’interrompit un grand brun tout vêtu de noir. « Puisque Thomas t’a dit qu’on connaissait le scénario par cœur. Ce n’est pas la peine d’insister. »
- « Bon, d’accord, mais sache qui aurait mieux valu que je le répète une dernière fois. »
- « Non Paul, c’est bon je te dis. »

Le groupe était constitué de sept personnes, et il s’engagea dans une petite ruelle où il n’y avait qu’un seul passant.

- « Écoutez les gars. » Dit le prénommé Thomas. « On attend que le vieux se taille et on passe à l’action.

Lorsque « le vieux » fut enfin sorti de cette petite ruelle, Paul ouvrit le grand sac qu’il portait depuis tout le trajet sur son dos et en sortie des armes (Six revolvers précisément !) et un pied de biche. Il tendit une arme à tout le monde sauf au grand brun vêtu de noir, à qui il passa le pied de biche.

- « Bon, écoute Adrien. » Dit Paul à celui qui tenait le pied de biche. « Pour des raisons de sécurité, on n’avait pas encore choisi comment on ferait si la police débarquait ici. Mais, j’ai bien réfléchi à ça, et j’ai ma petite idée. Dès qu’on entrera dans le magasin, tu prendras le pied de biche et tu prendras une voiture au hasard. » Il marqua une petite pause. « La verte là. Elle me semble bien. Puis, tu t’installes au volant, tu trouves un moyen pour mettre le moteur en route, et tu restes là à attendre, avec la portière ouverte. Si jamais tu entends une sirène de police ou n’importe quoi qui puisse nous être dangereux, tu sors vite de la voiture, tu sonnes à la sonnette du magasin, comme ça on entendra que tu préviens, et tu te dépêche de te remettre au volant, et tu démarres dès que les policiers approchent, même si un de nous ou même peut-être nous tous sommes restés dans le magasin. Tu ne nous attends surtout pas. Compris ?
- « Oui. » Répondit Adrien en soupirant.

Puis, il se planta devant la voiture verte que Paul lui avait désignée, en semblant attendre que les autres entrent dans le magasin. Et c’est ce qu’ils firent. Ils entrent tous, Paul, Thomas, et les quatre autres personnes.