Enterre-moi avec toi.
Par : Riddle
Genre : Sentimental , Horreur
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 1
La pierre.
Publié le 30/10/11 à 22:02:04 par Riddle
Ce n'était qu'un rectangle en marbre posé sur une
pelouse. Pourtant cette tombe que je fixais tous les
jours depuis une semaine maintenant et qui me hantait la
nuit n'était pas qu'une simple figure géomètrique. Elle
m'impressionnait, me narguait, elle était le symbole
elle-même de la fin d'une vie, et la fin de la mienne.
Une simple photo l'illustrait. C'était une jeune fille
brune, au teint juvénil et aux yeux magnifiques qui
m'adressait son sourire le plus envoûtant. C'était là
que tout s'arrêtait, une simple photographie, voila tout
ce qu'il restait d'elle. Même son sourire figé ne
pouvait la rendre réelle. Je ne la ferais plus jamais
rire, mes doigts ne toucheront plus jamais sa peau si
douce que je l'aurais reconnu parmi mille autres. Nos
lèvres ne se mêleraient plus jamais. Oui, elle était ma
petite amie, celle pour qui j'aurais décroché une
étoile; celle pour qui je me serais allongé volontiers
dans cette demeure éternelle, pour qu'elle puisse encore
ouvrir les yeux dans ce monde perverti par la colère, la
haine et la violence.
La photographie était accompagnée de la gravure qui
indiquait son nom et son prénom ainsi que ses dates de
naissance et de mort. 1992-2011. C'était comme si ces
lettres et ses chiffres étaient gravées dans mon coeur
et dans mon âme, et les plaies n'oublieraient pas de se
rouvrir pour laisser échapper un nouveau flot de sang
dans mon corps tout entier.
J'aurais pu décrire précisement cette tombe, chaque
éraflure sur la pierre ne m'était pas inconnue. En cet
après midi pluvieux de début août, je restais debout,
très raide. J'aurais pu parâitre impassible dans ma
position, mais dans ma tête se bousculaient des milliers
de choses. Ma tristesse était indescriptible tellement
j'avais envie de pleurer. Mais les larmes ne sortaient
pas, elles ne sortiraient jamais. Je me demandais
pourquoi c'était elle, pourquoi c'était moi. Le destin
s'acharne toujours sur les Hommes qui essayent de se
frayer un chemin dans la vie sans jamais bousculer
personne au passage. Elle était beaucoup trop belle pour
mourir, beaucoup trop innocente pour mourir de cette
façon aussi horrible. Que Dieu ait pitié de nous.
Dix-neuf ans. Quel âge horrible pour mourir, on meurt
sans avoir achevé quelque chose. On laisse ses études en
suspens, sa vie professionelle et sentimentale. Tout a
commencé, rien ne s'est accompli. A cet âge nous ne
sommes plus des enfants mais pas encore tout à fait des
adultes. On part sans avoir élucidé les grands mystères
de la vie qui nous préoccupaient. Bref, si on pouvait
avoir un seul petit élan de conscience au moment de la
mort, on regretterait profondément d'être mort à dix-
neuf ans.
Certains diront : Nous ne devons pas regretter les morts
mais plutôt les vivants.
Vivant je le suis, c'est moi qui suis resté sur cette
planète. Je ne suis pas mort à dix-neuf ans moi,
d'ailleurs je ne les ai même pas encore atteint. Si je
regrette d'être là, la réponse est évidente. Mais il me
reste une tâche à accomplir avant de rendre mon dernier
souffle et de m'enterrer avec elle.
pelouse. Pourtant cette tombe que je fixais tous les
jours depuis une semaine maintenant et qui me hantait la
nuit n'était pas qu'une simple figure géomètrique. Elle
m'impressionnait, me narguait, elle était le symbole
elle-même de la fin d'une vie, et la fin de la mienne.
Une simple photo l'illustrait. C'était une jeune fille
brune, au teint juvénil et aux yeux magnifiques qui
m'adressait son sourire le plus envoûtant. C'était là
que tout s'arrêtait, une simple photographie, voila tout
ce qu'il restait d'elle. Même son sourire figé ne
pouvait la rendre réelle. Je ne la ferais plus jamais
rire, mes doigts ne toucheront plus jamais sa peau si
douce que je l'aurais reconnu parmi mille autres. Nos
lèvres ne se mêleraient plus jamais. Oui, elle était ma
petite amie, celle pour qui j'aurais décroché une
étoile; celle pour qui je me serais allongé volontiers
dans cette demeure éternelle, pour qu'elle puisse encore
ouvrir les yeux dans ce monde perverti par la colère, la
haine et la violence.
La photographie était accompagnée de la gravure qui
indiquait son nom et son prénom ainsi que ses dates de
naissance et de mort. 1992-2011. C'était comme si ces
lettres et ses chiffres étaient gravées dans mon coeur
et dans mon âme, et les plaies n'oublieraient pas de se
rouvrir pour laisser échapper un nouveau flot de sang
dans mon corps tout entier.
J'aurais pu décrire précisement cette tombe, chaque
éraflure sur la pierre ne m'était pas inconnue. En cet
après midi pluvieux de début août, je restais debout,
très raide. J'aurais pu parâitre impassible dans ma
position, mais dans ma tête se bousculaient des milliers
de choses. Ma tristesse était indescriptible tellement
j'avais envie de pleurer. Mais les larmes ne sortaient
pas, elles ne sortiraient jamais. Je me demandais
pourquoi c'était elle, pourquoi c'était moi. Le destin
s'acharne toujours sur les Hommes qui essayent de se
frayer un chemin dans la vie sans jamais bousculer
personne au passage. Elle était beaucoup trop belle pour
mourir, beaucoup trop innocente pour mourir de cette
façon aussi horrible. Que Dieu ait pitié de nous.
Dix-neuf ans. Quel âge horrible pour mourir, on meurt
sans avoir achevé quelque chose. On laisse ses études en
suspens, sa vie professionelle et sentimentale. Tout a
commencé, rien ne s'est accompli. A cet âge nous ne
sommes plus des enfants mais pas encore tout à fait des
adultes. On part sans avoir élucidé les grands mystères
de la vie qui nous préoccupaient. Bref, si on pouvait
avoir un seul petit élan de conscience au moment de la
mort, on regretterait profondément d'être mort à dix-
neuf ans.
Certains diront : Nous ne devons pas regretter les morts
mais plutôt les vivants.
Vivant je le suis, c'est moi qui suis resté sur cette
planète. Je ne suis pas mort à dix-neuf ans moi,
d'ailleurs je ne les ai même pas encore atteint. Si je
regrette d'être là, la réponse est évidente. Mais il me
reste une tâche à accomplir avant de rendre mon dernier
souffle et de m'enterrer avec elle.
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