Respirer
Pour enfin en terminer.
Encore une fois,
Une dernière fois.

Me vider, ne plus exister:
Voilà la clef
Pour ma propre liberté.

La clef du paradis,
Cet endroit, où tout ressemble à de la magie.
Cet endroit, où le crédo et l'oubli;

L'oubli d'un monde ignoble où l'on a vécu;
L'oubli d'un monde affreux qui ne nous a pas plu.
L'oubli d'un monde toujours en guerre,
L'oubli d'un monde de misère.

Je sens mes poumons se vider,
Mon cerveau s'embrumer
Et mes yeux se fermer.

Une dernière fois, je vois cet endroit;
Une dernière fois, je repense avec effroi
A tout ce que j'ai vécut là.

Tout devient blanc,
Et, soudain, je fais le bilan
D'une vie perdue, d'une vie malheureuse.
D'une vie perdue, car pieuse.

Toute une vie passée à croire en Dieu;
Maintenant, je me rend compte que tout était fallacieux.
Point de paradis finalement.
Le Noir, tout simplement...