Cours (très) particulier
Par : mintoi
Genre : Sayks , Sentimental
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 19
Départ
Publié le 16/10/11 à 20:11:55 par mintoi
:mac: Chapitre 19 : Départ :mac:
Jeudi 7 avril, 8 heures, je gare ma voiture dans la cour des Deschamps. Jules est déjà là, ses valises à ses pieds, prêt à partir…
Quand j’arrête le moteur, Flora sort de la maison et vient à ma rencontre.
F : Bonjour Lucas. Ça fait bien vingt minutes qu’il attend comme ça ton arrivée. A son impatience, on pourrait croire qu’il n’aime pas être avec nous !
Je pense qu’il y a une autre raison… Si vous saviez à quel point je suis impatient moi aussi… Ça va faire une semaine que je n’ai pas pu mettre ma langue dans la bouche de votre fils !
J : On y va Lucas ?
Calme-toi Jules…
L : Tiens, pose tes bagages sur la banquette arrière, le coffre est quasiment plein… Ton père n’est pas là ?
J : Non, non, il est au boulot.
F : Bon, les garçons, vous faites attention sur la route. Tu ne conduis pas trop vite Lucas, j'te fais confiance !
L : Ne vous inquiétez pas Flora, je serai prudent.
F : Et vous appelez dès que vous êtes arrivés à…
L : Stuttgart ce soir. Ensuite on remonte vers Nuremberg et puis direction Berlin.
F : Je croyais que vous passiez par Cologne ?
L : C’est pour le retour.
F : Bref, dès que vous êtes à l’hôtel à Stuttgart, vous téléphonez. Jules, je compte sur toi pour ne pas être un passager désagréable !
Ne vous inquiétez pas pour ça, je sens que mon copilote va être très agréable avec moi…
J : Oui, oui, maman. On y va Lucas ?
L : Ouais, c’est bon, on peut y aller ! Tu es sûr que tu n’as rien oublié ?
F : Pas de risque là-dessus, ses bagages sont prêts depuis que son père a dit qu’il était d’accord…
J : Maman !
F : Ben quoi ? Tu es impatient, c’est bien normal ! T’es une pile électrique depuis une semaine et tu ne cesses de dire « Lucas » par-ci, « Lucas » par-là…
Je vois que Jules est gêné par les commentaires de sa mère.
Oh comme c’est mignon… T’inquiète pas, je n’ai fait que penser à toi durant tout ce temps où nous étions séparés…
Nous finissons par entrer dans la voiture après avoir salué Flora.
A peine Jules a-t-il fermé la porte qu’il se tourne vers moi.
J : Tu sais que j’ai envie de te sauter dessus, là, maintenant !
L : Attends au moins d’être hors de vue de ta mère…
J : Si tu continues à me sourire comme ça, je ne sais pas si ça sera possible…
L : Allez, vas-y, fais-lui signe, comme ça, je peux y aller…
Nous adressons tous deux un petit signe à la mère de Jules qui se met à courir vers notre voiture. Je baisse la vitre côté passager pour entendre ce qu’elle nous dit.
F : Vous n’oubliez pas d’appeler surtout. Et Lucas, si tu commences à te sentir fatigué sur la route, vous vous arrêtez, vous avez le temps !
Faire une petite pause sur une aire d’autoroute avec votre fils ? Hmmm… Je crois que ça devrait pouvoir se faire… Surtout avec votre bénédiction…
J : Maman, t’inquiète pas. On sera prudents. Et si Lucas est fatigué, je prendrais le volant ! … Non, je plaisante, arrête de prendre ton air choqué. Tout va bien se passer, je te le promets. Je serai le meilleur des passagers et je me donnerai à fond dans mes cours de langue !
Flora nous adresse un dernier petit sourire et Jules appuie sur le bouton permettant de remonter la vitre.
J : Vite ! Fonce ! Avant qu’elle ne retrouve quelque chose à nous dire !
Nous sortons dans la cour et descendons la rue. Je sens le regard de Jules braqué sur moi. Le feu devant moi passe au rouge, je m’arrête.
J’entends immédiatement que Jules défait sa ceinture de sécurité.
J : J’en peux plus Lucas !
Jules passe par-dessus le levier de vitesse et bascule sur le siège conducteur. A genoux, les fesses contre le volant, il prend ma tête à deux mains et se jette sur ma bouche.
Sous la surprise, je lâche la pédale d’embrayage et ma voiture cale brutalement, ce qui attire l’attention des quelques promeneurs matinaux…
L : Arrête… Jules… Tout… l’monde… nous… voit !
J’ai du mal à parler sous les assauts incessants de ses lèvres.
J : On s’en fout ! Embrasse-moi !
Ses mains parcourent maintenant le haut de mon corps et mes cheveux. Les miennes n’ont pas bougé. L’une sur le levier de vitesse, l’autre sur le volant…
Un coup de klaxon résonne derrière nous.
L : Le feu… est vert ! Allez ! Pousse-toi !
Je saisis Jules au niveau des côtes et le bascule sur le siège passager qu’il n’aurait pas dû quitter.
Je redémarre finalement la voiture en adressant un petit geste d’excuse au conducteur pressé qui se trouve derrière nous.
Sur son siège, Jules s’est rattaché et regarde sans dire un mot les maisons des différentes rues nancéennes que nous traversons.
L : Jules.
Il ne répond pas.
L : Jules ! Jules ! Tu vas pas faire la gueule pour ça ? Le feu était vert ! Et en plus, il y aurait pu avoir un voisin de tes parents ! T’imagines la tête de tes parents s’ils avaient appris par une rumeur de quartier ?
Jules ne se tourne toujours pas vers moi, continuant à fixer l’extérieur.
J : Comment peux-tu croire un instant que je peux te faire la gueule ? Si je ne regarde pas vers toi, c’est tout simplement… pour ne pas te sauter dessus à nouveau…
L : Bon ben tu peux me regarder à nouveau, parce que… tu as vu l’immeuble juste là ?
Il suit du regard ce que je lui montre du doigt.
L : Ça, c’est mon appart… Ça te dit une petite halte avant de prendre la route ?
Jules tourne tout doucement sa tête vers moi et son large sourire suffit pour me répondre…
Jeudi 7 avril, 8 heures, je gare ma voiture dans la cour des Deschamps. Jules est déjà là, ses valises à ses pieds, prêt à partir…
Quand j’arrête le moteur, Flora sort de la maison et vient à ma rencontre.
F : Bonjour Lucas. Ça fait bien vingt minutes qu’il attend comme ça ton arrivée. A son impatience, on pourrait croire qu’il n’aime pas être avec nous !
Je pense qu’il y a une autre raison… Si vous saviez à quel point je suis impatient moi aussi… Ça va faire une semaine que je n’ai pas pu mettre ma langue dans la bouche de votre fils !
J : On y va Lucas ?
Calme-toi Jules…
L : Tiens, pose tes bagages sur la banquette arrière, le coffre est quasiment plein… Ton père n’est pas là ?
J : Non, non, il est au boulot.
F : Bon, les garçons, vous faites attention sur la route. Tu ne conduis pas trop vite Lucas, j'te fais confiance !
L : Ne vous inquiétez pas Flora, je serai prudent.
F : Et vous appelez dès que vous êtes arrivés à…
L : Stuttgart ce soir. Ensuite on remonte vers Nuremberg et puis direction Berlin.
F : Je croyais que vous passiez par Cologne ?
L : C’est pour le retour.
F : Bref, dès que vous êtes à l’hôtel à Stuttgart, vous téléphonez. Jules, je compte sur toi pour ne pas être un passager désagréable !
Ne vous inquiétez pas pour ça, je sens que mon copilote va être très agréable avec moi…
J : Oui, oui, maman. On y va Lucas ?
L : Ouais, c’est bon, on peut y aller ! Tu es sûr que tu n’as rien oublié ?
F : Pas de risque là-dessus, ses bagages sont prêts depuis que son père a dit qu’il était d’accord…
J : Maman !
F : Ben quoi ? Tu es impatient, c’est bien normal ! T’es une pile électrique depuis une semaine et tu ne cesses de dire « Lucas » par-ci, « Lucas » par-là…
Je vois que Jules est gêné par les commentaires de sa mère.
Oh comme c’est mignon… T’inquiète pas, je n’ai fait que penser à toi durant tout ce temps où nous étions séparés…
Nous finissons par entrer dans la voiture après avoir salué Flora.
A peine Jules a-t-il fermé la porte qu’il se tourne vers moi.
J : Tu sais que j’ai envie de te sauter dessus, là, maintenant !
L : Attends au moins d’être hors de vue de ta mère…
J : Si tu continues à me sourire comme ça, je ne sais pas si ça sera possible…
L : Allez, vas-y, fais-lui signe, comme ça, je peux y aller…
Nous adressons tous deux un petit signe à la mère de Jules qui se met à courir vers notre voiture. Je baisse la vitre côté passager pour entendre ce qu’elle nous dit.
F : Vous n’oubliez pas d’appeler surtout. Et Lucas, si tu commences à te sentir fatigué sur la route, vous vous arrêtez, vous avez le temps !
Faire une petite pause sur une aire d’autoroute avec votre fils ? Hmmm… Je crois que ça devrait pouvoir se faire… Surtout avec votre bénédiction…
J : Maman, t’inquiète pas. On sera prudents. Et si Lucas est fatigué, je prendrais le volant ! … Non, je plaisante, arrête de prendre ton air choqué. Tout va bien se passer, je te le promets. Je serai le meilleur des passagers et je me donnerai à fond dans mes cours de langue !
Flora nous adresse un dernier petit sourire et Jules appuie sur le bouton permettant de remonter la vitre.
J : Vite ! Fonce ! Avant qu’elle ne retrouve quelque chose à nous dire !
Nous sortons dans la cour et descendons la rue. Je sens le regard de Jules braqué sur moi. Le feu devant moi passe au rouge, je m’arrête.
J’entends immédiatement que Jules défait sa ceinture de sécurité.
J : J’en peux plus Lucas !
Jules passe par-dessus le levier de vitesse et bascule sur le siège conducteur. A genoux, les fesses contre le volant, il prend ma tête à deux mains et se jette sur ma bouche.
Sous la surprise, je lâche la pédale d’embrayage et ma voiture cale brutalement, ce qui attire l’attention des quelques promeneurs matinaux…
L : Arrête… Jules… Tout… l’monde… nous… voit !
J’ai du mal à parler sous les assauts incessants de ses lèvres.
J : On s’en fout ! Embrasse-moi !
Ses mains parcourent maintenant le haut de mon corps et mes cheveux. Les miennes n’ont pas bougé. L’une sur le levier de vitesse, l’autre sur le volant…
Un coup de klaxon résonne derrière nous.
L : Le feu… est vert ! Allez ! Pousse-toi !
Je saisis Jules au niveau des côtes et le bascule sur le siège passager qu’il n’aurait pas dû quitter.
Je redémarre finalement la voiture en adressant un petit geste d’excuse au conducteur pressé qui se trouve derrière nous.
Sur son siège, Jules s’est rattaché et regarde sans dire un mot les maisons des différentes rues nancéennes que nous traversons.
L : Jules.
Il ne répond pas.
L : Jules ! Jules ! Tu vas pas faire la gueule pour ça ? Le feu était vert ! Et en plus, il y aurait pu avoir un voisin de tes parents ! T’imagines la tête de tes parents s’ils avaient appris par une rumeur de quartier ?
Jules ne se tourne toujours pas vers moi, continuant à fixer l’extérieur.
J : Comment peux-tu croire un instant que je peux te faire la gueule ? Si je ne regarde pas vers toi, c’est tout simplement… pour ne pas te sauter dessus à nouveau…
L : Bon ben tu peux me regarder à nouveau, parce que… tu as vu l’immeuble juste là ?
Il suit du regard ce que je lui montre du doigt.
L : Ça, c’est mon appart… Ça te dit une petite halte avant de prendre la route ?
Jules tourne tout doucement sa tête vers moi et son large sourire suffit pour me répondre…
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