Note de la fic : Non notée

Les Nouvelles de Bad-Luck


Par : Mr.Bad-Luck
Genre : Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Long Day I


Publié le 06/07/2011 à 11:37:07 par Mr.Bad-Luck

La symphonie de la solitude résonnait dans le minuscule espace où je me tenais assis, les mains liées au volant de ma voiture. Plus qu’un espace, un van de routard que j’ai acheté il y a un mois dans un entrepôt de vieille carrosserie. Le gars, un dénommer Ritchie, m’a vendu le van pour une poignet de pain. Il voulait apparemment s’en débarrasser le plus vite possible, le véhicule restait invendu depuis plus de 4 ans. Sa couleur est plutôt sympa : la partie haute du véhicule est peinte d’un bleu cyan ma foi relaxant tandis que la partie basse, celle qui entoure les pneu, est peinte d’un simple blanc. Le symbole de la marque wolsvagen a était posé sur le devant du capot, juste en dessous du pare-brise. C’est avec cette vieille charrue que je roule sans direction précise dans l’état du Utah en Amérique du Nord. Mon nom est Hawk. Je vogue librement dans le désert à la recherche d’inspiration et surtout de liberté. Dans l’est du pays, je suis connu comme étant un grand écrivain contemporain a l’origine de nombreuse histoire sombre et à la fois romantique. Seulement, contrairement à mes personnages, je n’ai jamais connu le véritable amour et il me cesse de le chercher pour me rendre l’envie de vivre. Ma fortune m’a depuis longtemps lassé, ma vie hypocrite dans un appartement à New York m’a pratiquement rendu fou, tuant mon art. J’avais besoin de ce changement. J’emportais avec moi une vingtaine de bouquins ainsi que quelques pages vierges pour écrire mes idées comme un dessinateur produit ses croquis. En un mois de route, je n’ai pas encore écrit une ligne. En pénétrant dans l’Utah, j’espérais puiser en ses paysages désertiques l’inspiration, la créativité et l’originalité. Je ne trouvai que vide et solitude. Alors que mes réserves d’eau commençaient à disparaître et que la frustration grandissait, un panneau routier indique « Long Day ». Pensant que c’était une ville, je dressai le volant vers la droite pour prendre la route rocailleuse. Je ne voyais aucune ville au loin pour le moment. L’angoisse et l’anxiété prennent alors le dessus sur ma conduite. Beaucoup dise que la plupart des grands écrivains sont les plus anxieux des hommes, capable d’imaginer le pire ainsi que le meilleur. Des rêveurs capables de transcrire l’esprit humain sur une feuille blanche. Ne rien voir en face de moi me fait dire que le panneau routier n’était qu’un mirage et que je me suis perdu à jamais dans le désert. C’est alors que Dieu dessina à l’horizon les traits de ce qui semblait être une ville. Cette dernière, placé au beau milieu du désert, n’est indiquée sur aucune de mes cartes. Mon portable ne capte aucun réseau et il devient difficile d’imaginer que des personnes vivent en ce lieu : je ne vois aucune source d’eau et aucun pilier électrique. Je continu tout de même ma route….

Aucun signe de vie. C’est une ville fantôme. Comme on en voit dans les westerns. Une grande rue coupe en deux la ville : a droite, les habitations, à gauche, les saloons et autre marché. La poussière a eut raison de la plupart des bâtiments, abandonné sûrement depuis belle lurette. Un coin perdu, solitaire et inquiétant. Cela ferait vraiment bien dans une histoire. Je passa vite dans la coffre du van, passant donc du volant au derrière du véhicule. J’attrapai un crayon de papier et griffonna ces quelques notes sur mon bloc de papier.

-- L’endroit est mystérieux. Pas un seul individu dans la rue principal. Les fenêtres sont brisées. L’on entend le souffle du vent heurter les étalages rouillés des comptoirs. Le lieu inspire peu de sympathie. Pourtant, l’on se laisse bercer par le silence. L’envie d’en découvrir un peu plus sur ce lieu prend place dans l’esprit –-

Je sors, pose pied à terre et prend une profonde inspiration. L’air ambiante n’est pas désagréable. Le sable en est absent et une odeur étrange se glisse dans mes narines, comme quand on découvre un endroit où l’homme a omis de fréquenter depuis belle lurette. Je me dis alors que je devrais peut être prendre sur moi mon carnet, afin de tiré profit le plus rapidement possible de mes pensés. A ce moment là, j’étais excité. J’avais besoin de ça. J’avais besoin de craindre, de rencontrer l’inconnu, de partir vers quelques choses d’étrange. Mes illusions restaient tout de même dérisoires. Je suis peut être un rêveur, mais je n’osais penser que quelques chose d’anormal allait arriver. Longtemps, presque 36 ans, que j’existais, effrayé par les sensations de mon corps, perturbé par la société et bousculé par les gens. A force, l’on prend l’habitude. L’angoisse devient alors un moteur. Sans elle, je ne pourrais dire si je suis vivant. L’anxiété est une partie de moi très importante…et, très franchement, sans elle, je ne serais jamais devenu écrivain. Au beau milieu du désert, perdu, j’avais trouvé dans l’étrangeté de cette situation l’inspiration de déposer quelques lignes, les premières, d’un nouveau best-seller. Cela prouvait que la peur était source d’histoires.

Je criais. Demandant si il y avait quelqu’un, comme ils font dans les films d’horreur. Je commence à imaginer un personnage. Il tombe en panne dans un endroit aussi louche que celui là. Il demande si quelqu’un peut l’aider et…

-- Sa voiture est tombée en panne. Il l’a laissé au bord de la route et a continué à pied afin de trouver un endroit où trouver de l’aide. Un panneau indique une ville. Il décide de s’y aventurer. Malheureusement pour lui, le coin est vide de tout homme. Ne laissant pas les apparences le tromper, il prend la décision de s’aventurer dans le bar le plus proche afin de trouver quelqu’un, et ceci malgré l‘étrange atmosphère qui pèse sur lui depuis son arrivée. –-

Mettant un point à ce phrasé, je vais faire comme mon héros. Je regarde autour de moi et aperçois une enseigne pendante « Saloon ». C’est un décor hollywoodien ? Je rigole tout seul. De toute façon, je ne risque pas de passer pour un fou…je me dirige vers l’établissement. Je reste vigilant et ferme à clé mon van. Je n’étais jamais rentré dans un bar. Je ne bois jamais en compagnie de quelqu’un. Je suis un saoulard qui picole seul dans son salon. Je trouve ça plus respectueux, puis, comme ça, personne ne peut voir ma déchéance se construire.

-- Il cherche une bouteille dans le comptoir du bar. Par un serveur, pas un seul type bourré. Jamais il n’avait vu une taverne vide. Bien heureusement, les scotchs étaient restés, eux. Il s’enfila un verre, cul sec. –-

Un héros perdu et alcoolique. Il me ressemblait plutôt ce personnage…je vais lui donner 50 balais. Je lui rajoute aussi une barbe grisonnante, pas bien volumineuse mais assez pour que l’on dise que c’est un vieux grincheux. C’est peut être une caricature assez brève de mon père ?
Lui, il était employé dans une usine. Si je l’avais écouté, j’aurais fini dans un établissement miteux, en train de frotter je ne sais quoi pour que ça paraisse bien. Ce n’était pas un tendre, mon vieux. Tellement peu gentil que ce lieu me rappelle sa gueule cassé. Je remercie encore Dieu de m’avoir offert le visage de ma mère. Aaah, ma mère. La femme le plus belle du monde. Grâce à elle, j’ai fini écrivain. Qu’est ce qui me fait penser à elle en ce lieu ? Le silence. C’était une femme paisible et muette. Enfin, elle savait parler, mais communiquer plus par le biais de son regard, si expressif. Je l’aimais, plus que mon père. Ca ne l’embêtait pas plus que ça.
Je suis rentré depuis cinq minutes dans le bar. Des tables sont renversées, ainsi que quelques chaises. Les bouteilles sont soit vide, soit brisé. J’aperçois sur le sol des traces d’humidité, sûrement le résultat d’un verre mal traité. Contrairement à mon héros de 50 piges, je n’allais pas pouvoir me saouler avant de repartir. Je regardais avec un peu plus d’insistance autour de moi, remarquant que quelques choses n’allaient pas. Il y avait un fouillis incroyable, comme si une bagarre avait éclaté. Puis, au plafond, le ventilo tournait sans cesse. Il n’y avait pas de courant d’air, et encore moins d’électricité. Comment faisait-il donc pour continuer à fonctionner ? Mais il n’y avait pas que ça de bizarre. Je regardais à l’étage (un escalier menait aux chambres) et vis une porte bouger. Je frissonnai de peur. Ca me faisait de plus en plus penser à un film d’horreur.

-- Il monta les escaliers, marche par marche. A chacun de ses pas, les planches grinçaient et le faisait sursauter. Il avait vu quelqu’un, il en était sûr. –-

J’entrepris l’ascension. Pendant que je montais les marches de l’escalier, je réfléchissais à mon histoire. Je me demandais ce que pourrais bien trouver d’effrayant mon personnage pour lancer une intrigue…un cadavre ? Du sang ? Une personne ? Un mort-vivant ?

-- Il poussa la porte…et vit alors —-

Je poussai moi aussi la porte qui m’avait précédemment intrigué. Je frissonnai d’excitation, mais aussi de peur. Quand je vis l’intérieur, j’eus des palpitations. Je restai figeait. Sur le sol, des tonnes de notes avec diverses mots écrits. Il y avait des livres empilés juste à coter du lit, ainsi qu’un bureau avec dessus plusieurs stylos à encre. Une personne vivait ici. Mais ce n’était pas tout. Sur les murs de cette chambre, des inscriptions ; Certaines étaient inscrites aux stylo, d’autre avaient semble t-il était écrite dans les planches du mur directement, à coup d’ongle. La plus impressionnante restait cet immense message au dessus du lit, marqué en lettre brûlé. Celui qui avait fait ça avait dû dessiner les lettres avec de l’alcool, avant de les enflammer.

--Il poussa la porte…et vit alors un message diabolique. Sur le mur en face de lui, juste au dessus du lit…il était marqué « The Beast iS HERE –-


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