Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Half Spin


Par : Atzerkins
Genre : Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Null moon


Publié le 26/08/2014 à 21:53:51 par Atzerkins

http://azerking.free.fr/.m/Silent%20Hill%202%20-%20Null%20Moon.ogg

Le ciel était noir à l'horizon, mais quand je levais la tête, je voyais différentes nuances de gris s'afficher sur les nuages. Je ne pouvais pas voir le soleil de l'autre côté, si encore il était visible : les bâtiments m'en empêchaient, laissant mon unique vue sur la montagne d'en face, à l'est.

J'avais froid, mais trop préoccupé par ce chêne immense, à deux pas de chez moi, je ne voulais pas bouger. Quand il faisait nuit, celui-ci semblait briller d'une aura si belle et majestueuse, et quand le jour faisait son apparition, les nuages derrière ne pouvaient qu'amplifier sa verdure.

J'aimais la vue de cet arbre, s'agitant au gré du vent. J'aimais la montagne à l'horizon, sur laquelle trônait un château en ruines.

Ce petit coin, je m'y étais fait avec le temps, et je ne voulais plus le quitter. Et aujourd'hui, je l'observais d'un peu plus loin que prévu.

http://azerking.free.fr/.m/Silent%20Hill%202%20-%20Theme%20of%20Laura.ogg

Mon portable se mit à chantonner, et je savais pourquoi, ayant moi-même réglé l'alarme. Je repris immédiatement mes esprits, car c'était l'unique but de cette sonnerie. Elle aussi, faisait partie de mes expériences passées, mais m'accompagnerait, tout le long de mon trajet, en part de moi-même, et en souvenir. C'était un air de guitare, ni joyeux ni triste, composée une dizaine d'années auparavant. J'en avais tout un album, du même compositeur, qui avait réalisé toutes ces mélodies pour un seul homme, cherchant désespérément sa femme. Moi, ça m'inspirait, et ça me gardait en harmonie avec mon environnement. J'en avais besoin, pour me tenir compagnie dans ma solitude. J'attendis que le thème de Laura finisse, et alors que le silence revenait, le lampadaire qui, même maintenant, éclairait ma chambre, s'éteignit. Je repris mon appareil, et, à cinq heures trente-sept, relançant une nouvelle musique, je me retournai vers la route qui m'attendait.

Le passé était comme mon ami. Mes souvenirs et connaissances se manifestaient, vivants, et me faisaient rêver. Alors je pouvais imaginer, et je me sentais mieux, je me laissais entraîner dans mes pensées, tandis que le monde autour de moi reflétait sa beauté. J'aimais cette unité, entre ce qui m'entourait et moi-même. J'étais une partie de quelque chose de vaste, quelque chose de merveilleux, et d'infini. C'était la même sensation que celle de mes rêves, cette agréabilité que la réalité ne m'apportait pas, et qu'au final, je n'avais qu'en admirant, que ça soit la fausse vie de mes rêves, où celles qui n'étaient pas miennes.

Si j'étais parti, c'était peut-être pour changer la donne. Ou voir ce lever de soleil qui me restait invisible, et simplement continuer à observer, en restant toujours à l'écart, au final. J'étais au milieu d'un ample monde, mais je m'y retrouvais, au final, isolé et perdu. Fusionnant avec, je n'en restais qu'une infime partie sans association avec le reste, un décor inanimé, et un spectateur invisible. Car personne n'était là pour me surnommer, c'est ainsi que je m'identifiais moi-même. J'étais l'éternel observateur, et je venais de faire demi-tour, dans une direction qui me restait inconnue.

Somwan made his half-spin toward the unknown.


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