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Comme un nuage


Par : VonDaklage
Genre : Sentimental
Statut : Terminée



Chapitre 2


Publié le 22/08/2013 à 17:33:21 par VonDaklage

Elle.

C'était le genre de fille qui avait tout les mecs à ses pieds, moi y compris. Cependant, je ne me faisais pas d'illusion, jamais elle ne pourrait s'intéresser à moi. Je n'étais que son bon ami, celui qui lui apportait son soutien et la réconfortait lorsqu'elle en avait besoin. Je n'essayais même pas de faire changer l'état actuel des choses, car la seule évolution possible aurait été qu'elle se détache de moi, et au moins de ma place actuelle, je pouvais passer du temps avec elle.

Tout chez elle était beauté. De ses cheveux ondulant le long de son dos, en passant par ses yeux en amande ou encore son sourire ravageur et debordant de chaleur.

C'était un soleil fait femme.

Malgré son statut social, elle passait pas mal de temps avec moi. Probablement plus par habitude qu'autre chose... Mais je m'en contentais. Mon amour pour elle m'aurait fait endurer n'importe quoi. Elle, l'amour, elle ne le ressentait pas. Elle avait beau être sortie avec pas mal de garçons, aucun ne réussissait à la garder plus d'un mois sans qu'elle ne s'en lasse, additionné au fait qu'elle comprenait rapidement qu'ils ne venaient et ne restaient avec elle que pour son physique. Pour elle, les garçons étaient tous les mêmes.

Mais moi, je n'étais pas comme eux...

Je mentirais si je disais que ce n'était pas son physique qui m'avait interpellé, cependant c'est sa personnalité qui a fait que j'ai développer des sentiments amoureux envers elle. Elle était intelligente, contrairement à l'image qu'elle pouvait renvoyer. Elle avait également un humour bien à elle et un rire communicatif, qui ne laissait personne indifférent. Elle n'était jamais aussi belle que lorsqu'elle riait... Elle avait aussi tout un tas de mimiques et de tics de langage qui la rendait incroyablement mignonne et attachante.

Un enfant dans un corps de femme.

Tout un ensemble de détails qui accrochèrent mon ame à la sienne. Un amour pur, comme je ne m'en saurais jamais cru capable.

J'avais voulu lui dire ce que je ressentais, j'étais sur le point de le faire un jour où nous étions seul. Au moment de me lancer, elle reçu un appel de sa mère, son père venait de mourir. Même le ciel semblait s'opposer à ma déclaration. Il ne tardait pas à pleuvoir et nous étions sur ce banc, immobiles et muets. Elle était silencieuse, mais tremblante et je pus distinguer ses larmes se mêler à la pluie. J'enlevai ma veste et l'en vêtis, puis la pris dans mes bras, sans dire un mot.

Voilà la seule chose que je pouvais faire.

Je pouvais la sentir, sa tristesse. La savoir triste me fendait le coeur et une colère intense à l'égard de ce monde naissait dans les tréfonds de mon coeur. Je serais parti botter le cul de Dieu lui-même afin de ramener le père de ma bien-aimée. Je me décidai à ravaler ma colère et lui proposa de passer chez moi afin qu'elle se change et je n'eus pour reponse qu'un hochement de tête.

Elle n'ouvrit pas la bouche de tout le trajet, marchant à mes côtés accrochée a mon bras.

Après une dizaine de minutes, on était chez moi. Elle restait planté sur ses deux jambes, la capuche de ma veste ainsi que ses cheveux cachant son visage, toujours sans m'adresser un regard ou un mot. Comme d'habitude, il n'y avait personne à la maison et il commençait à se faire tard... Je lui fis signe et elle me suivit en direction de ma chambre. Une fois dans ma chambre, elle ferma la porte tandis que je cherchai des affaires dans mon armoire. Elle enleva ma veste et la laissa tomber à ses pieds de manière assez bruyante pour capter mon attention. Elle continua sous mon regard interloqué et enleva son T-Shirt, restant en soutien-gorge devant moi. Elle poursuivit jusqu'à se retrouver en sous-vetements devant moi.

Troublé et doutant, je m'approchai d'elle afin de lui tendre un T-shirt et un survetement, mais elle les repoussa en me fixant avec ses grands yeux humides, les faisant tomber de ma main. Ces yeux étaient gonflés et légèrement rouges, elle était toujours sur le point de pleurer. Elle enleva son soutien-gorge, me laissant ainsi contempler sa magnifique poitrine, cependant je ne pouvais me permettre de penser à cela et je l'attrapai fermement par les épaules.

- Qu'est ce que tu fais ?!

Elle finit par briser son mutisme d'une voix basse, quasi-inaudible.

- Je t'en supplie, fais moi oublier... S'il te plaît, murmura-t-elle tandis que des larmes roulaient sur ses joues.

Elle essaya d'afficher un sourire malgré ses pleurs et cette image me prit au coeur. Je ne savais pas quoi faire, je ne pensais plus.

- Je t'aime, j'aurais aimé te le dire autrement, mais... Je t'aime... Laissai-je échapper.

Je l'ai fais, je lui ai dis, les dés sont jetés. Elle leva le nez et me regarda dans les yeux tandis que le cours du temps et les battements de mon coeur semblaient suspendus.

- Moi aussi...

Ces mots me remplirent de joie et mon coeur se mit à battre comme jamais. Elle me prit le visage avec ses mains et ses lèvres caressèrent les miennes.

Elles étaient douces et pulpeuses, avec un léger goût sucré.

Mon coeur battait de plus en plus fort et mon corps devenait de plus en plus chaud. J'avais enlevé mon haut et nous étions allongés sur le lit, nos langues s'entrelaçant passionnément sous le bruit de la pluie s'écrasant contre les carreaux.
Nos mains se baladaient sur le corps de l'autre, à la recherche du plaisir et de l'oubli. Ma main se perdit dans le bas ventre de ma chère et tendre, à qui je tentais de faire plaisir du mieux que je le pouvais, tout en l'embrassant dans le cou et en lui sussurant des mots doux. Je pouvais sentir à la moiteur de mes doigts qu'elle était prête.

J'enlevais finalement sa culotte, sous son regard gêné. Je me débarrassais de mon boxer et me mis sur elle. Nos respirations se firent plus lourdes et plus bruyantes. J'étais perdu dans ses yeux et je restais ainsi quelques instants. Je lui baisai le cou tout en m'enfonçant doucement en elle, lorsque j'eus affaire à une légère résistance et sentis quelque chose couler sur moi. J'y jetai un rapide coup d'oeil intrigué et je vis mon sexe couvert d'un liquide rouge.C'etait du sang...

- Me dis pas que... Tu es vierge ?

Elle avait le visage tourné, mais elle décida de me faire face et je pouvais constater un sourire sur son visage tandis que les larmes perlaient sur ses yeux.


Elle avait la lèvre tremblante.

Elle me prit alors dans ses bras et me serra plus fort que jamais. Je bougeais lentement afin de limiter la douleur qu'elle pouvait ressentir. Au bout de quelques minutes, je commençais à augmenter la cadence, nos respirations se faisant plus sonores et halletantes s'accordant aux va-et-viens qui devenaient plus rapides et puissants. La température de nos corps augmentaient sensiblement, la sueur commençait à apparaître, tandis que nos fluides corporels se mélangeait dans cet acte délicieux.

Je ressentais toute sa douceur, toute son affection, et je le lui rendais bien.

De deux personnes nous ne formions désormais plus qu'un seul être, unique et complet. Chaque seconde passée me paraissait une éternité et je me complaisais dans les plaisirs de la chair. Je sentis un frisson parcourir mon échine dorsale, mes muscles se contractèrent et je finis alors par m'abandonner à celle que j'aimais. Je tombais, vidé de toute force, sur le lit et elle me regarda avec amour avant de me gratifier d'un baiser, sourire aux lèvres. La fatigue prit rapidement l'ascendant sur moi et je la pris dans mes bras.

À ce moment là, je pouvais dire avec certitude que j'étais le plus heureux des hommes.

Sa douce respiration caressait ma peau. Elle sonnait comme la plus belle des mélodies à mes oreilles.

Elle s'était rapidement endormie. Après avoir dégagé son visage d'une mèche, je fermai les yeux, sourire aux lèvres, afin que le marchand de sable vienne accomplir son devoir.

Après cette nuit, je me reveillai fatigué et sans personne à mes côtés. Un sourire vint étirer mes traits et je me préparai afin d'aller en cours. Je me repassai la scène en tête durant la totalité du trajet, me rappellant son odeur, la douceur de sa peau et la pression de ses doigts sur mon corps, la beauté du sien et la sensualité de ses gémissements.

J'arrivai au lycée, les éleves pullulant partout dans le hall. Je mis un certain temps à distinguer mes amis. Je les saluai et je la vis passer, riant à grands éclats de si bon matin. Elle était avec ses amies, propageant son rire et sa bonne humeur comme des rayons de soleil. Elle me vit et me fit un large signe de la main. Je lui souris et levai ma main à hauteur de mes épaules et la secouai légèrement afin de lui rendre son salut. Une boule me prit à la gorge, manifestation directe de l'amertume qui naquit dans mon coeur à ce moment là...

Il n'y a qu'en rêve qu'une telle fille peut tomber amoureuse d'un gars comme moi.


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