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Mya Mwew


Par : BaliBalo
Genre : Action, Sentimental
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Le Chapitre Premier


Publié le 24/06/2012 à 16:47:34 par BaliBalo



Aya Lucas, 15 ans

PsW (PseudoWork) : Mya Mwew

Père : Antoine Lucas (PsW : Gun C. Travaille à l'échelle internationale.)

Mère : Lil Lucas Von Barbak (PsW : la Main Fantôme. Voleuse connue dans le milieu.)

Scolaire :
Maternelle à l'école Jean de Truc. Primaire et collège à la cité scolaire de Saint Machin-Chouette. A partir d'aujourd'hui scolarisée au Lycée Saint Bidule à Paris.
Bulletins scolaires bons avec d'irréprochables compliments des professeurs. Gagne excellemment bien sa vie.

Travail :
Respecte le secret professionnel, travail exécuté dans les plus bref délais. Elle n'accepte que les contrats justifiés. Services excellents mais extrêmement difficiles à obtenir.
Spécialités : Furtivité et défis, a une préférence pour les véritables combats.

Mentor : Edward Duprès (alias : L'Homme aux Cinq Précieuses), ex-tueur reconverti banquier.

Job : Tueuse à gage.

Rumeurs : Fais peut-être partie de l'Organisation...


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Lycée Saint Bidule, Paris.


C'était un grand bâtiment de briques rouges tout en longueur avec de belles arches en pierres blanche au dessus des portes. La cours était petite et uniquement composée d'une allée blanche avec de la pelouse tondue au raz des pâquerettes sur les côtés, quelques bancs en bois verni se faisaient face à intervalle régulier le long du chemin : un véritable jardin à la française.

Le lycée ne comportais que deux étages dont les vitres étaient teintées afin qu'on ne voit pas les élèves à l'intérieur : on sentait que ce n'était pas le lycée le plus dangereux de France. Impression renforcée lorsqu'on voyait les élèves : tous portaient l'uniforme, une chemise blanche avec une espèce de cravate courte noire, les filles devaient porter une jupe et les garçon un pantalon. La plupart des garçons étaient en jean, les filles portaient leur jupe le plus haut possible pour donner l'impression d'une mini en accord avec leur escarpins ridiculement haut et farfelus pour aller en cours. Cela dit les garçons avaient l'air d'apprécier.

Chacun ajoutait sa petite touche personnelle pour se démarquer des autres, l'un portait des bracelets de force, l'autre une chaînette en argent, un troisième une gourmette, certains accrochaient des badges ou des broches à leur chemise ou en changeaient les boutons. Les filles portaient écharpes, boucles d'oreilles, bague et autres bijoux, chaussures, vestes… Différents. L'une d'elle portait même une toque de fourrure absolument horrible et ridicule d'autant plus qu'on n'était qu'au mois de septembre.

Beaucoup d'élèves se connaissaient déjà et les effusions (ou glapissements) pour leurs retrouvailles, s'apparentant à des cris exaspérants de souris en pleine asphyxie, fusaient de toutes parts.

Certains élèves étaient accompagnés par de grands hommes baraqués : des gardes du corps. On voyait bien que c’était un lycée de fils et fille à papa friqués voire même célèbres. Aya repéra même quelques personnalités notoires : la chanteuse-actrice d'un téléfilm stupide qui parlait de sa « double vie », le fils d'un vieux chanteur de variété, un rappeur-hip hoppeur qui s'était fait repérer dans la rue, une blonde qui avait fait ses début de chanteuse à la télé, une actrice vaguement connue, un jeune acteur qui avait eu pas mal de premiers rôles dans d’assez bon films… Évidemment ces gens là, tout le monde voulait leur parler.

Pour sa part Aya s'était habillée simplement, chemise blanche avec la cravate, jupe bleue marine à sa longueur normale et des ballerines noires. Elle avait évidemment relâché ses longs cheveux noirs qui tombaient devant sa figure. Rajustant ses énormes lunettes qu'elle appelait ses culs de bouteille, elle lâcha un soupir et rentra dans le lycée. Suivant la masse d’élèves sur le chemin blanc, elle pénétra dans le bâtiment pour lequel elle ne s'intéressa pas le moins du monde. Les listes des classes étaient affichées dans la cour arrière. Aya se dressa sur la pointe des pieds pour apercevoir son nom. Elle était en seconde n°7, en salle 83. Elle demanda son chemin à un élève et trouva assez facilement la salle.

Le nouveau prof principal était un prof de math ultra barbant et à l'air sadique, il ne leur annonça que des mauvaises nouvelles, évidemment. Aya était seule à une table, elle essayait de mémoriser un peu les visages. Mais elle se désintéressa bien vite et partit dans une sieste méditative.

Pause-déjeuner, Lycée Saint bidule, salle de classe de la seconde 7

A midi, elle déjeuna seule d'un sandwich, assise sur le rebord d'une fenêtre. En face d'elle, un arbre. Elle regarda à droite, à gauche et en bas et sauta sur la branche la plus proche, à trois mètres de la fenêtre. Elle grimpa un peu plus haut dans l'arbre et se blottit entre deux branches, observant au loin les élèves revenir du self, et ne remarqua pas qu'un garçon, penché sur la rambarde du toit, l'avait vue sauter.

16 : 34, fin de la rentrée des classes

Elle fila directement chez Edward après le lycée. Son bureau se trouvait dans un grand immeuble de La Défense, assez loin du lycée. Aya mit près d'une demi-heure à y parvenir. Elle rentra dans le hall de l'immense gratte-ciel et passa sa carte devant le détecteur de l'ascenseur. Seule dans la cabine, elle monta jusqu'au 7ème étage et aboutit dans un corridor lumineux. Elle passa devant trois portes avant d'ouvrir la suivante sans même toquer.

Edward n'était pas dans son bureau, normal. Il allait sans doute arriver par la deuxième porte. Et effectivement il arriva par la deuxième porte. Cette porte donnait sur un placard à balais. Aya n'avait jamais compris comment son mentor pouvait arriver par là. Elle ne savait pas si c'était de la magie ou un ascenseur caché. Bref, Edward était là. C'était un petit bonhomme tout rond à l'étrange costume bicolore. Il avait une moustache bien taillée qui formait deux magnifiques spirales de chaque côté de son nez, ses sourcils étaient épais et formaient eux aussi une spirale à leur pointe. Ses deux petits yeux noirs brillaient d'intelligence et d'excitation : il avait un bon contrat. Aya avait toujours du mal à imaginer que cet homme avait été lui aussi un tueur à gage.

« - Hello Aya ! s'exclama-t-il dans un grand sourire
Elle ne répondit que par un hochement de tête.
- Hum ! Nous avons un excellent contrat hum aujourd'hui ! poursuivit-il, toujours aussi gai. Il concerne un certain Ybraïm Lecoqx. Tu dois l'éliminer.
- Le mobile du commanditaire ? s’informa Aya
- Il a tué sa femme et ses enfants ainsi que d'autres personnes. Bien entendu, hum, j'ai vérifié ces informations. C'est un serial killer, sois prudente !
Elle eut un sourire en coin.
- Il égorge ses victimes. Jusqu'à présent il n'a jamais échoué. Il est dangereux !
- Un bon challenge ! soupira Aya dans un sourire
- Bonne chance Mya. » Conclut Edward

Mya prit le contrat, signa et emporta la documentation dans la salle d'à côté. C'était une simple salle d'attente, vide. Mya toucha un pan de mur qui reconnu sa main et ouvrit une porte dérobée. Technologie ou magie ? La porte coulissa en silence et laissa apparaître un dressing, le dressing de Mya.

Tout (ou presque) était noir, la base était d'être discret. Mya opta pour une tenue complète noire qui la faisait ressembler à une ninja. La seule touche de couleur était la large ceinture rose pâle qui entourait ses hanches. Elle échangea son soutien-gorge contre une bande de tissu blanc qu'elle serra au maximum, elle revêtit la tenue noire puis passa au choix de l'arme. C'était la partie préparatoire la plus importante, décisive parfois. Mya alla vers le fond de la pièce et ouvrit un tiroir. Arme à feu ? Arme blanche ? Elle opta pour un petit couteau, utile en toutes circonstances, puis réfléchit à la meilleure arme à prendre. L'homme tuait en égorgeant, cela suggérait qu'il utilise un couteau ou une épée, enfin une arme tranchante. Il cherchera forcément à égorger Mya donc elle devait porter les armes de conséquence. Elle saisit un pistolet de petit calibre, suffisant pour le blesser à mort, et un trident égyptien pour le corps à corps. Ainsi elle aura deux chances : d’abord l'éliminer de loin par un tir, puis, si elle n'y parvenait pas, se défendre et contre attaquer avec le trident. Elle consulta une dernière fois le dossier : selon le commanditaire l'homme habiterait Gennevilliers, une ville en banlieue de Paris, dans le 92. L'adresse était indiquée. Le commanditaire s'était bien renseigné, un bon contrat.

Gennevilliers, 22 : 16

Mya se glissa discrètement sur le toit de l'immeuble. La porte menant aux escaliers était défoncée aussi elle l'ouvrit sans problème. Elle descendit au neuvième étage et avisa les escaliers. L'appartement du tueur se trouvait au cinquième. Elle descendit donc les trois étages puis réfléchit à une technique pour pénétrer l'antre du serial killer. Elle choisit d'y aller au culot. Elle se campa sur ses deux jambes, prête à bondir et sonna à la porte du gars. Il entrouvrit la porte, retenue par une chaîne, et demanda d'une voix caverneuse et menaçante :

« C'est pour quoi ?
- J'aurais besoin de sucre ! s'exclama Mya, d'une voix mielleuse
- Allez d'mander aux autres voisins !
- Ils sont absents.
- J'en ai pas t'manière ! »

Mya perdit patience, elle fit sauter la chaîne du revers de la main et enfonça brutalement la porte. L'homme, étonné, s'écarta juste à temps pour éviter la porte. Il allait se jeter sur elle mais elle pointait déjà son pistolet sur lui, il s'arrêta.

« Hola, hola ! Tout ça pour du sucre ?
- Non pour la mort de cinq enfants, deux femmes et trois hommes innocents. »

Et PAN ! Elle tira. Mais l'homme se baissa assez vite pour n'être touché qu'à l’épaule. Il poussa un beuglement de douleur. Mya allait retirer quand brusquement, l'homme tira sur le tapis sous ses pieds, elle tituba, reprit équilibre mais il était trop tard, l'homme se jeta sur elle et la mis à terre, prêt à l’égorger.

« Tu croyais m'avoir, hein ? » jubila-t-il

Mya sortit son trident, prête à se défendre, de toute façon l'homme aurait besoin de sortir son arme, elle n'aurait qu'à frapper et riposter comme prévu. Sauf que l'homme ne sortit pas d'arme, à la place il immobilisa les bras de Mya avec une main et brandit l'autre. Mya vit alors ses ongles, longs, effilés, pointus. Ses ongles ! Il s'en servait pour égorger ses victimes ! Il allait attaquer, c'était le moment ! Mya donna un grand coup de reins et l'homme, déstabilisé, bascula en avant, Mya replia ses jambes et donna un grand coup de pieds dans le ventre du tueur. Cette fois-ci, il bascula en arrière et lâcha les bras de Mya. Elle prit le trident et l'enfonça dans le cœur de l'homme. Il ne cria pas. Le sang coula. Elle se releva.

Mya appela Edward pour qu'il se débarrasse du corps et des pièces à convictions dans l'appartement. Elle nettoya son trident sur le chemin du retour avec un mouchoir en papier qu'elle jeta dans la première poubelle qu'elle vit. Elle rangea les armes dans son sac.


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