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Confessions d'un tueur à gages.


Par : Salmanzare
Genre : Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 20


Publié le 03/05/2011 à 13:56:54 par Salmanzare

Moscou, 11 juillet. Nuit froide.

Au loin j'entends encore Callaway et Curval se disputer à propos de notre mission de « sauvetage ». Qu'importe, le flingue sur pointé sur ma tête me pousse au silence. La respiration rauque de l'homme s'accentue, semblable à un mélange de stress mais d'excitation. Celui-ci se laisse tomber dans l'herbe, l'arme toujours pointé sur ma tête.

- T'imagines pas à quel point j'en ai rêvé pendant des années de ce moment Khasar. Le jour où on se retrouverait enfin face à face pour qu'on puisse régler définitivement nos comptes.
- Et maintenant, tu vas faire quoi ? Ca y est, tu m'as coincé. Tue moi. Mais est-ce que ça te suffira.

Il se prend la tête entre les mains et soupire. Il hésite un instant puis reprends son discours accentuant ses propos en agitant son revolver.

- Écoute Khasar, t'étais un frère pour moi. C'est pas facile de tuer un frère tu sais ? Et Malabar est revenue pour nous offrir à tous une dernière danse. Soudainement. Entre ceux qui s'étaient planqués, ceux qui s'étaient fait oubliés et ceux qui avaient disparu : qui aurait prédit qu'on serait un jour réunis ? Nous ? Les cinq doigts de la main ! Bon, je suis un peu plus abîmé à présent. Forcément. Et je parle pas uniquement de mon œil mon grand.
- Simon, je sais pas quoi dire.
- Ferme là et écoute te dis-je !

Simon vient de se lever et de tirer en l'air. Énervé à présent il tourne dans tous les sens. Le coup de feu vient d'alerter Callaway et Curval qui rapplique aussitôt armes en main. Simon se fend d'un rictus et continue de me viser.

- Salut les gars. Je suis en train d'avoir ma petite discussion avec Khas'. Vous savez pourquoi vous me tuerez pas ? A part peut-être Callaway qui a finit par se cramer le cerveau à trop respirer des vapeurs d'essence, vous n'en avez aucun intérêt. Comme je le disais, on a tous reçu l'invitation de Malabar. Voilà l'amicale des anciens copains au quasi complet. M'en manque plus que la fille de la bande et on se fera la grande bouffe en souvenir de la nuit du Maria. Vous savez très bien ce qui nous attends... Le moment de payer l'addition est arrivé. On va régler nos comptes une bonne fois pour toutes.

Simon a le regard de plus en plus fiévreux. La tension qui s'accumule dans le corps du garçon se fait sentir car sa vox devient plus hachés et ses gestes légèrement hésitant. La peur commence à s'instiller doucement ses muscles. Il prend une grande respiration.

- Baissez vos armes enfin ! On sera pas de trop face à Malabar.

Curval abaisse la sienne lentement et me jette un regard interrogatif. Je lui fais signe de laisser Simon continuer. Callaway plus sceptique s'approche du garçon l'arme toujours levé.

- Le cerveau cramé Simon hein ? Pourquoi je t'écouterais alors ?
- Parce que t'es venu toi aussi. T'as envie de savoir, de jouer le dernier acte de la pièce.
- Le cerveau cramé hein ? Connard va !

Callaway s'élance sur Simon et lui décroche un coup de crosse dans le menton. Simon bascule en arrière, amorce une roulade et attrape la jambe droite de son adversaire pour l'entraîner. Les deux hommes roulent sur le sol. Callaway parvient à bloquer le plus jeune sur le dos et lui envoie un crochet du droit en pleine tête.

- C'est qui le malade Simon ?!

Et Callaway continue de frapper de plus en plus violemment !

- Ne joue pas avec nous bonhomme. T'es pas de taille.

Simon éclate de rire et crache son sang sur le visage de Callaway. D'un signe de la tête il montre à son agresseur qu'il a toujours son revolver en main et qu'il est porté sur sur l'entrejambe de l'assaillant.

- Très bien. T'as la main petite pute. Et t'as pas totalement tort. On sera pas de trop.

Les armes se baissent alors. Les regards s'échangent. Personne ne se fait véritablement confiance mais après tout, nous savons que nous n'avons pas le choix. Simon se relève doucement et masse ses tempes endoloris, Curval s’adosse contre un arbre et regarde les étoiles. Le silence est retombé subitement.

- Messieurs.

Un homme vient d'apparaître devant nous. Les armes se relèvent aussitôt vers le nouveau venu. Loin de l'effrayer, il tousse pour s'éclaircir la voix.

- Une jeune femme m'a demandé de vous transmettre ces quatre paquets.

Il dépose alors les dits paquets sur le sol et nous regarde un par un.

- Je vous souhaite une agréable fin de soirée.

Puis il disparaît à nouveau dans l'obscurité moscovite.




Malabar... Que prépares-tu ?


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