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L'homme qui valait trois cartouches.


Par : Conan
Genre : Polar, Action
Statut : Terminée



Chapitre 7 : Le Braquo


Publié le 14/02/2011 à 18:47:27 par Conan

-Le casino se trouve à Belleville, donc autant dire un des lieux les plus achalandés de Paris. Il nous faudra faire vite, car Youssouf a surement mis ses gars sur leurs gardes. Le casino est couvert par une petite épicerie et prend tout le premier étage. Les volets sont constamment fermés et les fenêtres et les murs sont insonorisés. D'après mes sources, le vigile de l'épicerie est payé par Issamou. Deux gardes armés surveillent la porte à l'étage et je mettrais ma main à couper que les croupiers, qui doivent être trois ou quatre, sont enfouraillés eux aussi.
Le plan de Ritchie est complexe, mais si on se démerde bien, on peut se faire entre 15 et 20 000 euros.
Nous avons loué une chambre d'hôtel juste en face et observons depuis trois jours toute l'activité à l'intérieur. Des transporteurs armés et se déplaçant en convoi d'au moins trois véhicules viennent chercher la recette trois fois par jour. A 12 heures, à 20 heures et à 3 heures du matin. Le casino ferme à 6 heures du matin et c'est les gardes du lieu qui ramènent les gains. Ce casino ne paye pas de mine, et la plupart des clients sont de simples travailleurs qui viennent jouer en début de soirée pour se détendre, boire un verre, et l'espace d'une heure ou deux jouer les mecs pleins aux as. C'est juste avant le convoi de 20 heures qu'il nous faudra taper.

31 décembre. Le soir va tomber et le casino semble plein à craquer. Nous avons compté entre 17 heures et 19 heures plus de 150 personnes entrer dans l'épicerie, et presque 60 ne sont pas sorties. Mettre trois plombes pour acheter une boite de thon et un litre d'eau? J'en doute fort. J'ai filé le Uzi de l'homme de main qui voulait me faire la peau à Ritchie. Il nettoie rapidement sa pétoire tandis que je charge mon 357. Le stress commence à nous gagner, mais nous ne devons pas nous laisser abattre. J'espère qu'on à bien misé, sinon rien n'ira plus.

Nous entrons dans l'épicerie et faisons mine de chercher un article. Je vois enfin la porte menant à l'étage. Elle est dissimulée derrière un rideau style oriental, tout au fond du magasin. Nous profitons du fait que la caissière soit occupée à faire ses comptes pour enfiler nos tours de cou et des bonnets. Je pousse la porte et braque les deux gardes en smoking en haut du petit escalier en bois. L'un d'entre eux veut sortir son arme mais Ritchie se rue sur lui et lui frappe sur la tête avec la crosse de son Uzi. Nous récupérons les 9mm des deux bonshommes que nous assommons et passons le rideau de perle en braquant l'assemblée comme deux desperados. La salle est enfumée et pleine de monde, et avec le brouhaha personne ne nous remarque. Je me dirige vers une table et monte dessus avant de mettre un grand coup de pied dans la gueule d'un croupier en hurlant :
-Que personne ne bouge! Ceci est un hold-up! (Oui je sais, c'est désespérément classique mais ça marche toujours.)
Tout le monde se fige. Tandis que je braque la bonne soixantaine de personne dans le petit appartement, Ritchie fait le tour des tables et du bar pour récupérer des boites pleines de billets. Il ordonne à un croupier de remplir un grand sac avec l'argent dans les caisses. Le type s'exécute.
Soudain, un coup de feu. Une balle me frôle la tête et va se loger dans le lustre derrière moi. Je me retourne et vois à l'entrée du casino l'un des gardes me viser avec un petit revolver qu'il a dû planquer à sa cheville. Avant qu'il ne m'aligne une deuxième fois, je lui tire l'abat avec mon 357 et son propre 9mm. Il recule et dévale les escaliers. Le barman se cache sous son comptoir et en ressort quelques secondes après avec un fusil à pompe à canon scié. Ritchie tire les 6 balles de son pistolet mitrailleur qui vont toutes se loger dans les bras du type qui lâche son arme et tombe à la reverse. Je descend de ma table alors que tout le monde est à terre et vais récupérer les armes du garde et du barman blessé que je cache sous mon imperméable. Le croupier finit de remplir le sac puis le remet à mon acolyte. Nous sortons par l'escalier de secours à la fenêtre en souhaitant une bonne et heureuse année à tout le monde.

Tout en enlevant nos tours de coup nous sortons de la ruelle et nous dirigeons vers la station de métro la plus proche. Quoi de mieux que des transports en commun bondés pour passer inaperçus?
Nous changeons de direction à la station d'après, et encore, et encore, afin de brouiller les pistes.

Nous arrivons finalement dans le XIIIème arrondissement. Nous allons dans de le véhicule de Ritchie garé près du resto Thaï pour compter notre butin et le partager.
-24 500 euros! Hahaha c'est jour de paye Conan!
Je prends la part qui me revient, soit 12 250 euros, puis sors du véhicule.
-Hé, Ritchie?
-Ouais?
-T'as bien assuré sur ce coup là.
-Toi aussi mon vieux. Faudra qu'on s'en refasse un ou deux un de ces quatre.
Je donne le fusil à canon scié du barman à mon ami et garde le Beretta de la sentinelle. Je vais surement m'en débarrasser de toutes manières.


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