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L'homme qui valait trois cartouches.


Par : Conan
Genre : Polar, Action
Statut : Terminée



Chapitre 6 : Chinatown


Publié le 14/02/2011 à 15:39:31 par Conan

Jack O'Reilly est un type assez sympathique. J'ai appris de son passé qu'il avait étudié 3 ans en France il y à 5 ans, d'où sa maitrise de la langue de Molière. Mais il a fait abstraction sur ces deux dernières années et sur la raison pour laquelle il vit dans ce trou à rats depuis deux mois. Je tente de dormir un peu malgré le stress qui commence à me gagner. La police a-t-elle retrouvé le mort chez moi? Si oui, ont-ils des pistes sur l'endroit où je me suis planqué? Savent-ils que c'est moi? Autant de questions sans réponses que je ne cesse de me poser. Lorsque le jour se lève, O'Reilly va chercher deux barquettes de riz cantonnais au resto Thaï au dessus de nous. La bouffe n'est vraiment pas fraiche et je ne m'étonnerais pas qu'elle date de 2 voir 3 jours.

Je passe les trois premiers jours sans sortir de la cave, puis le quatrième, je décide d'émerger un peu, sans toutefois m'aventurer hors du quartier. Je rentre dans un cybercafé et m'assois une heure devant un PC en buvant une bière Tsingtao. Après avoir un peu cherché sur Google actualité, je tombe sur un article intitulé "Un homme retrouvé mort à la Courneuve".
L'article en question parle d'un "homme, connu des services de police, retrouvé abattu d'une balle dans la poitrine dans un appartement abandonné par son occupant, Conan Sauvant, âgé d'une vingtaine d'années, de race blanche, mesurant entre 1m85 et 1m90, de corpulence sportive, portant un bouc et des cheveux courts châtains"
C'est carrément un avis de recherche. Heureusement aucune photo de moi sur le net. Même si vu le nombre de fois ou on m'a tiré le portrait au commissariat je risque d'avoir cette désagréable surprise incessamment sous peu.
Je paye puis sors du cybercafé pour retourner au local. En entrant dans la petite ruelle, je tombe sur Jack en train de parler en Anglais, accoudé à un poste de téléphone public.
-Don't use the bomb now! We need to wait the new equipement wich coming soon from US.
-Jack?
-Wait a minute. Il raccroche puis se retourne et me souris en restant silencieux quelques secondes.
-Je vais pas te mentir en disant que j'ai pas pigé ce que tu disais.
-Maintenant, je dois soit te tuer, soit oublier ce que tu viens de me dire.
-Si t'étais malin, tu me buterais... Tu bosses pour l'IRA?
-Oui... Je suis un Provo comme on dit.
-Je pensais qu'ils avaient cessé toute activité violente au début des années 2000?
-Tu penses mal, my friend. Et si on oubliait cette conversation?
-Ça me va.

Nous rentrons dans notre local. Plus tard dans la journée, Ritchie vient me voir pour prendre des nouvelles, et m'en donner au passage.
-Putain, Conan, tu réponds jamais au téléphone?
-Tu penses quand même pas que j'ai gardé ce mouchard sur moi? Il y a bien assez de cabines téléphoniques à Paris pour me satisfaire. Alors, où en est l'enquête?
-Les flics pensent que tu es impliqué dans une histoire de trafic avec le gugusse que t'as descendus. Ils pensent que ses potes t'ont choppé et supprimé. En parallèle, Issamou à mis tout son gang sur le pied de guerre pour te retrouver avant les Schmitts.
-Tu m'apportes de bien bonne nouvelles dis moi.
-Quoi, le fait de savoir qu'une trentaine de mecs armés jusqu'aux dents veulent te faire la peau te réjouit?
-Non, le fait que les flics me pensent Delta Charlie Delta. Ils seront peut être moins à mes basques après plusieurs semaines sans donner un seul signe. Ils t'ont interrogé je présume?
-Ouais, les trucs habituels, si on se connaissait bien, si j'avais vu des trucs suspects. J'ai dit que nous deux c'était bonjour-au revoir.
-Et ta gonzesse?
-C'est un coup d'un soir, et elle a vu assez de trucs glauques pour être blasée de ce genre d'affaires.
-Bon, tant mieux alors.
Jack entre à ce moment là dans le local.
-Tiens, Ritchie, je te présente Jack. Mon colloc'.
-Salut.
-Salut. T'es Anglais?
-Si tu veux mourir, dis à un Irlandais qu'il est Angliche.
-Hahaha, t'as buté combien d'Anglais pour en arriver à te planquer ici?
-Je sais pas, le C4 ça peut faire beaucoup de dégât.
Ritchie me prend à part et me chuchote :
-Bon, trêve de plaisanterie. Est-ce que t'as besoin d'argent?
-Non Ritchie, tu m'as déjà bien assez aidé comme ça pour...
-Holà, holà, pas si vite espèce d'empaffé, j'ai pas prévu de te filer de la maille, parce que justement j'en ai besoin moi aussi.
-Où tu veux en venir?
-J'ai appris qu'Issamou possédait un casino clandestin à Paris. Pas le truc qui amasse beaucoup de thunes, mais assez pour pouvoir subvenir à nos besoins respectifs pour un temps.
-Tu voudrais qu'on monte au braquo?
-Bah oui, pas qu'on devienne croupiers. Sur les lieux du crime, les flics ont découvert des douilles de 9mm dans ta chambre et de la poudre sur les mains du macchab, mais aucune trace de l'arme. Je suppose que tu sais où elle est?
-Dans mon sac. Il ne reste plus que 6 balles dedans.
-En se démerdant bien, on aura pas besoin de tirer un seul coup de feu. Ça te dis?
Je réfléchis quelques secondes.
-C'est quoi le plan?


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