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Moi, Gordon C., blasé, désocialisé


Par : Megakoul
Genre : Nawak
Statut : Terminée



Chapitre 12


Publié le 02/07/2010 à 11:41:06 par Megakoul

Chapitre 12 – Big Black VS Little White

-Okay, mais avant on passe chez quelqu’un. J’ai p’tet moyen de rencontrer ce Basile.
-Ouaiiii ! Super ! Merci ! Tu va voir on avance plus vite à deux !
-Mouais.

Et c’est parti pour un tour. Cité Noartémor nous revoilà.


Jeudi 25 Avril 2008 – 15H00

-Au fait, t’es pas censé être en cours toi ? demandais-je à Anne.
-Euh... Je peux bien faire le mur une fois dans ma vie nan ? Et puis si ca peut t’aider...
-T’es une vrai rebelle toi, faut qu’t’arrêtes de trainer avec moi.
-Pourquoi ? Après ce que t’as subi, un peu d’aide de ma part c’est le minimum non ?
-Si on veut. Bon allez en route, tu sais ce que c’est la cité Noartémor au moins ?
-Bah c’est une cité avec des blocs d’appartements, avec des gens dedans et des rues comme les autres... ?
-Ah okay...
-Quoi ? C’est pas ça ?
-C’est mieux que ça voyons ! Les gens sont sympas, accueillants ! Les rues sont magnifiques, bordées de fleurs et de massifs taillés artistiquement ! Pas de crâneurs, de voleurs et de resquilleurs, que des grand-mères, pas de pervers, les enfants sont super et y’a même la mer !
-Tu te moques de moi ?
-Oui, allez en route.

Comment dire, cette fille a beau être gentille avec moi, je peux pas m’empêcher de la vanner ! ...
...


J’ai dit gentille ? Après ce qu’elle m’a fait ? Je deviens con moi. Ais-je changé ? Ais-je muri ?
Merde, c’est digne d’une réflexion socialo-philosophique tout droit sorti d’une série télé à la « Les filles d’à côté » ce truc.

-Ressaisis-toi bordel !
-Pardon ? Gordon, ca ne va pas ?
-Euh nan rien, continuons.

Et maintenant je parle tout seul...

Nous voici enfin arrivé aux portes de la cité, et cette fois pas de zonage inutile. Nous passons quelques blocs et arrivons enfin chez Louisa.

DRIIIIIING !!! (ah okay le faux fond sonore)

-Wesh c’est qui la ?
-Euhhh... (c’est quoi cette racaille ?) Gordon, j’suis bien chez Louisa la ?
-Ah ouais vas-y monte !

Ca devait surement être son frère...

-Euh salut, moi c’est Gordon, et ça c’est Anne...
-Salut !
-Wesh moi c’est Bastien, entrez j’vais pas vous manger !

Y’avais une sacré différence entre le frère et la sœur. Elle était plutôt grande, de la classe et un gout vestimentaire. Lui était plutôt petit, casquette nike, survet’ bleu nike, et bien sur les chaussures je vous laisse deviner...




Les appartements étaient relativement petits ici, mais celui-ci contrastait avec la cage d’escalier, sale et moche. Les pièces de l’appart’ étaient plutôt bien agencées et entretenues. Un moindre mal.

-Salut Gordon, ca fait plaisir de te voir !
-Salut Louisa, ca va depuis hier ?
-Super ! Euh... Tu me présentes pas ta copine ?
-Hein ? Ah, euh c’est pas ma copine, j’te présentes Anne...
-Enchanté !
-Moi aussi Anne, alors Gordon n’es pas trop dur avec toi, il parait que c’est un vrai rebelle !
-Nan au contraire, il est plutôt euh... cool !

On croît rêver...

-Bon allez stop ! Fini les présentations, allons droit au but, lançais-je sans tarder.
-Oui, tu as raison. Bastien, c’est l’ami dont je t’ai parlé. Il voudrait rencontrer Basile !
-Wesh, pas de prob’ mais à deux conditions mon pote.
-Bastien, tu m’avais promis !
-Ouais bah j’ai changé d’avis.
-Okay mec je t’écoute, au point où j’en suis de toute façon.
-Bon alors première condition : File moi 50 euros.
-Bastien !!! T’exagère la ! s’indigna Louisa.
-Okay, tiens prends les.
-Gordon, non !!
-Ecoutes Louisa, je suis venu ici pour voir Basile, et je repartirais pas sans l’avoir interrogé. Bon c’est quoi la deuxième condition ?
-La deuxième : Tu touches pas à ma sœur.
-Quoi mais de quoi tu te mêles ? s’indigna encore plus Louisa.
-J’ai pas envie qu’un fils à papa se tape ma « reusse » c’est tout ! Pas de ce genre de mélange okay ?
-Mais c’est ma vie, je me tape qui je veux si j’ai envie ! s’emporta-t-elle.
-Euh okay c’est bon, on arrête la ! On va le voir Basile ou quoi ?
-Avant promet moi de pas la toucher.
-Tu préfères pas encore 50 euros ? lui lançais-je sournoisement.
-Nan !! C’est quoi l’embrouille la ?

Quelle situation...

-Bon, okay okay c’est bon calme toi. Je la toucherais pas t’inquiètes.
-Je préfère ca. Bon allons-y.

Louisa semblait dépitée. Bien le cliché du mec des banlieues qui protège sa sœur des méchants petits bourges qui pensent qu’à niquer ?

-Pssst... Gordon... Ils sont bizarres tes amis... chuchota Anne dans mon oreille droite.
-C’est pas vraiment mes amis...
-Ah... et tu comptes faire quoi une fois devant ce Basile ?
-Je sais pas, j’improvise.
-Ah... euh t’es sur ?
-Ouaip, au point ou j’en suis t’façon... Pas le choix...

Louisa et son frère nous accompagnèrent donc à la planque de Basile, pour ce qui allait être l’interrogatoire le plus dangereux de toute ma vie.

L’endroit était désert. Le hangar juste devant nous était délabré et les mecs postés devant ressemblaient à des pitbulls sans muselière... La question à se poser était... Est-ce que je vais rentrer vivant chez moi ?

Anne se faisait siffler de tous les côtés. Forcement, elle était nouvelle ici. De la viande fraiche tout droit importé de la ville. En fait, je me demande si je préfère pas être dans ma position que dans la sienne.

Bastien nous fit entrer et nous le suivons jusqu’au bout du hangar.

-Hey Anne, tu es sur que tu veux continuer... J’ai pas envie qu’il t’arrives quelque chose par ma faute.
-Ne t’inquiète pas, après ce que je t’ai fait...
-C’est pas la question ! Y’a plus d’une vingtaine de mec ici au mètre carré qui demande qu’à faire de toi leur repas du soir ! C’est pas un endroit pour toi !
-Et Louisa alors !
-Mais elle est connue ici ! Et elle nous attends dehors elle !
-M’en fiche, je reste ! Tu me feras pas changer d’avis.
-Comme tu veux... je t’aurais prévenu...

Haut Maille Go Deux ! Nous arrivions devant Basile, qui trônait fièrement sur son fauteuil, tel un mafieux en pleine conquête. J’avais l’impression d’arriver à la fin du monde. Vous voyez, comme quand vous arrivez à la fin d’un niveau avec Mario, et que Bowser est le boss final. C’était pareil.



Seigneur, donne-moi la force...



Ce mec est énorme. Au moins 2 mètres et 150 kilos de chairs et muscles bien répartis. Une voix grave à faire chier dans son froc le plus vaillant des Barry White. Il fallait pourtant que je me jette à l’eau...

-C’EST TOI QUI VEUX ME VOIR ? T’ES QUI EXACTEMENT ?
-Euh... J’suis Gordon, et euh j’aurais une ou deux p’tites questions à vous poser...
-HAHAHAHA ! NORMALEMENT ICI C’EST MOI QUI POSE LES QUESTIONS ! TU SAIS QUE CA VA PAS ETRE GRATUIT !
-Ce que vous voulez, tant que j’ai ma réponse.
-TU SAIS CE QUE TU VEUX TOI, BASTIEN A BIEN FAIT DE VENIR... ALORS DIS MOI CE QUE TU VEUX SAVOIR...
-Je me suis fais piégé par un enculé, qui a foutu un paquet de drogue a mon nom dans les toilettes de mon bahut. Un certain Gary Mavecpa. Il faut que vous me disiez pour qui la drogue était exactement, que je sache toute la vérité.
-AHHH AHHHH NORMALEMENT CE NE SONT PAS DES INFORMATIONS QUE JE DONNE A DES PETIT VAURIENS COMME TOI... MAIS BON CES CLIENTS LA NE SONT PAS VRAIMENT TRES DEMANDEURS ALORS...
-Et que voulez vous en échange ?
-EH BIEN... LA PETITE BLONDE LA !
-Quoi ?
-Hein, mais moi ? Pourquoi moi... ?

Il parlait bien sur d’Anne.

-Okay, prenez la, et dites moi tout !
-Quoi ?!?? Mais Gordon...
-Chut... s’il te plaît... Tu as dit que tu voulais m’aider !
-Oui mais j’ai pas envie de finir comme ça !
-Ne t’en fais pas j’ai un plan... lui chuchotais-je...
-T’as intérêt...

Au pire si ca marche pas, j’en serais débarrassé...

-ALORS MARCHE CONCLU ?
-Oui, on accepte le deal.

Anne fit un pas vers Basile et lui fit un sourire coquin digne des plus grands films porno.

-HEHEHEHE... BON... ALORS TU VEUX SAVOIR QUI A COMMANDE LA CAME HEIN ?
-Oui !
-HEY BIEN LA FAMILLE MAVECPA, ET PAS SEULEMENT LE FILS M’A ACHETE QUELQUES BON KILOS DE PRODUIT ILLICITE HAR HAR HAR...
-Gary et son père... j’en étais sur...
-ET CE PAR L’INTERMEDIAIRE D’UNE PUTE DU BOIS DU COIN...
-Comme prévu... La mère de Romain...
-APRES... POURQUOI FAIRE CA J’EN SAIS RIEN... MAIS JE SAIS JUSTE QU’ILS NE SONT PAS SEULS A PROFITER DE L’AFFAIRE HAHAHAHA...
-Qui d’autre ?
-JE NE LES CONNAIS PAS, ILS VENAIENT SOUVENT ICI POUR VOIR LA MARCHANDISE... MAIS JE NE ME RAPPELE PLUS LEUR NOM NI LEUR VISAGE...
-Hum... Ca confirme mes pensées... Euh merci pour ces informations très utiles...
-BON MAINTENANT ALLEZ VOUS EN... ET TOI MA JOLIE, TU VA GOUTER AUX JOIES DU MYTHE PAS SI MYTHOLOGIQUE QUE CA DE LA BONNE GROSSE BITE DE NOIR... HAR HAR HAR HAR !!!
-Seigneur non... supplia-t-elle...

C’est alors que je fonça sur Basile, le bouscula et pris Anne par la main.

-Courez !!!! Foncez !!!!
-RAHHHH RATRAPPEZ LES BANDE DE FILS DE PUTE !!!

Nous partîmes alors à toute allure en direction de la sortie...

-C’est ca ton plan ? hurla Anne en courant.
-Désolé, j’avais pas mieux !!! lui répondis-je.

Le frère de Louisa, qui attendait à l’extérieur était déjà loin, et Louisa étais resté un peu plus loin du hangar.

-Cours Louisa, fonce !!!
-Mais qu’est-ce qui s’est passé ?
-Je t’expliquerais, cours !

Les pantins de Basile nous couraient après et nous rattrapèrent dangereusement. Ils arrivèrent à notre hauteur, et nous encerclèrent.

-On est fichu, lança Louisa.
-Rahhhh...
-Qu’est-ce que t’a fait à Basile, hurla Louisa en me lançant un regard noir.
-Disons que j’ai pas tenu ma part du marché...

Les sbires de Basile nous insultaient comme c’est pas permis. L’un d’eux s’approcha et pris Anne par le bras.

-Wesh elle on l’a ramène au boss !
-Lâche la, imbécile ! lança Louisa.

Louisa mit une grande tarte dans la face de la racaille et récupéra Anne. Tout ca était en vain. Ils étaient 20, nous 3....
La racaille revint à la charge et frappa Louisa au visage, qui bascula en arrière.

-S’il y a bien une chose que je peux pas blairer, c’est quand on frappe une fille ! Anne, aide-la, moi je les défonce !

Je rentra dans une rage folle. Je fonça dans le tas et envoya un crochet du gauche à celui qui avait frappé Louisa. Et... c’est tout. Le deuxième me mis un violent coup dans le nez. Je vacilla, et tomba net au sol le nez en sang...

-Gordon ! cria Anne.
-Enfoiré, ça fait mal...
-Wesh, vous allez le payer ca... lança une des racailles.

On était vraiment mal. J’aurais du réfléchir avant de me lancer la dedans... Du coup, j’avais mis tout le monde dans le pétrin... Ca sentait salement la fin de l’histoire...

La bande se rapprochait de nous, les dents visibles et les couteaux dans chaque main...


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