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Poésies diverses et farceuses


Par : Barnaclus
Genre : Nawak
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1


Publié le 17/10/2016 à 19:40:17 par Barnaclus

Voici une petite liste de poèmes que j'ai composé au cours de l'année, avec des sujets variés, certains romantiques, d'autres bizarres, d'autres encore carrément sales. Je ne savais pas trop comment le poster ni dans quelle catégorie, mais je pense le "nawak" adapté.
N'hésitez pas à me faire parvenir vos retours, critiques, louanges, insultes, etc...

En espérant vous divertir, Barnaclus.

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Bipolarité sensitive

L’ennui me guette, il me tourmente
Il rôde tout autour de moi
Et tandis que je deviens las
Il me pénètre, et me violente

Mon esprit s’endort, fatigué
Je rejoins la muse de mes songes
Et quand à ses bords je m’allonge
Mon corps chute au sol, épuisé

Douce rêverie, échappatoire
Sans toi je resterai bloqué
De ce monde privé de beauté
Où l’astre solaire jaune brille noir

Lequel de ces mondes est certain ?
Celui qui se passe dans ma tête ?
Celui qui est une immense fête ?
Ou celui rempli de dédain ?

Ces deux mondes se croisent et s’enlacent
Ils dansent ensemble main dans la main
Ils sont reliés comme par un lien
Spirituel, et qui jamais ne casse

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Calamité

Quand le ciel orageux devient de couleur rouille
Quand les dieux des vents et de l’eau sont furieux
Quand le courroux céleste fait pleuvoir des grenouilles
Il ne reste qu’à prier, espérer être chanceux

Que ce soit les typhons ou les raz de marées
Les tremblements de terre, les essaims de criquets
La Terre se réveille, gronde dans ses entrailles
Elle se prépare lentement, veut cracher sa mitraille

Elle fomente sa vengeance, elle songe à son retour
Son déchainement de rage, sa violence infinie
Quand elle reviendra, elle brisera les esprits
Détruira par les flammes ce monde de vautours

L’humain est le virus, le feu est le remède
Il appelle au secours, n’obtiendra aucune aide
Quel bien triste destin pour l’humain mal aimé
Détesté de la Terre pour son avidité

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Failles

Les failles dans le réel rendent le monde chaotique
Toutes ces brèches subtiles cachées dans le sommeil
Sont bien trop souvent oubliées à l’éveil
Egarées dans nos têtes, dédoublées, rachitiques

Ces fissures sensuelles entrainent une confusion
Une fermeture d’esprit, une crise de cécité
L’individu lambda se tord de convulsions
De ce monde onirique, il réfute la beauté

Il enterre consciemment cette magie mystique
Il supprime les visions qui embaument son esprit
Et tel un fantôme qui errerait dans sa crypte
Son âme se détache, son subconscient s’enfuit

Triste gâchis que cet esprit fermé
Enfermé tragiquement dans son carcan logique
Il se morfond du monde, sa pensée cadenassée
Du conte imaginaire, il n’est point dans l’optique

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Ivresse cannabique

Quel sentiment grisant que l’ivresse cannabique
Une épaisse fumée vient remplir mes poumons
Et mes synapses, sous l’emprise du démon
S’élancent conjointement dans un ballet mystique

Ô visions extatiques, ô orgasme infini
Que ne suis-je surpris
De ta divine substance

Ta douce fumée blanche se disperse dans les airs
Et tandis que mon esprit s’enivre de tes vices
Je porte à ma bouche ce joint tel un calice
Dont mon briquet deviendrait la cuillère

Messieurs les policiers laissez-moi m’enfumer
Je doute que ce crime nuise à la populace
Il eut été opportun que l’on fasse
Une loi légalisant cette divine panacée

Tandis que je m’affaisse au fond de mon fauteuil
JE me surprend à jeter un coup d’œil
A la fenêtre de ma voisine nue

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Jugement dernier

Me voici arrivé, seul diable des démons
Monstre parmi les monstres, l’incarnation du mal
Je ne puis contrôler mes pulsions animales
Et crache ma fureur tel un immonde dragon

Ma venue dans ce monde marque la fin des temps
La fin de la planète, la fin du monde connu
Ecoutez la musique du grand diable cornu
Qui jamais ne s’arrête, qui jamais ne se rend

Les lacs deviennent lave, les forêts deviennent feu
La seule vision, spectrale, qui réchauffe mon âme
Est celle des humains dévorés par les flammes
Torturés en enfer par des supplices affreux

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L'arrivée de la faucheuse

Triste est ce monde, la désolation se ressent
La fuite éperdue de l’humanité vers sa perte
Le jour final arrive, sera la dernière fête
Grotesque farandole, on sent venir la fin des temps

Y-a-t ’il un moyen d’échapper à ce jour ?
Courir est inutile, la mort arrive toujours
Vicieuse, sadique, elle survivra à l’homme
Elle nous entraine tout droit vers la ville de Sodome

Courez, courez, vils et petits cochons
Vous n’échapperez pas au couperet tranchant
De la grande faucheuse, de la marchande de sang
Qui s’en vient semer la mort à sa façon

Tel un film d’horreur délicieusement malsain
Il n’y a d’échappatoire, ni d’issue de secours
Le suicide peut être pourrait être un recours
Mais dans tous les cas il marquerait la fin

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Libération passive

L’oisiveté de l’homme est mère de la sagesse
Une source de bonheur, d’amour et de bonté
Toute l’année durant, pouvoir me reposer
Viendrait emplir mon coeur d’une douce allégresse

Jouer de la musique, danser et festoyer
Observer le sourire sur le visage des gens
Et entendre le rire dans la bouche des enfants
Animer les esprits, réveiller la pensée

S’allonger dans les blés, dormir sur la verdure
Aller cueillir les pommes présentes dans le verger
Partir chercher les mûres, cachées dans les fourrés
Gambader dans les prés, se perdre dans la nature

Ciel, que ce monde est beau, quand le travail n’est plus
Quand tout est à chacun, que chacun aime le tout
L’homme ainsi libéré, se lèvera debout
Ne sera plus esclave, obtiendra son salut

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Monstrum

Soif de sang submergeant mon esprit
Pulsions violentes, cadavres d’enfants
Putréfaction et douce nécrophilie
Corps ensanglantés et femmes se lamentant

Ces visions interdites se présentent à mes yeux
Abondant de corps pour faire mes expériences
Je rêve d’un cellier qui serait giboyeux
Et d’amener mon âme à une douce délivrance

Des pensées morbides viennent pénétrer mon âme
Et tandis que je cache un corps dans mon charnier
Je me revois encore transpercer de mes lames
Son enveloppe charnelle mainte fois malmenée

Je joue du violon avec ses cordes vocales
Je me fais des colliers avec ses intestins
Je me livre ainsi à de malsains desseins
Tels que remplir sa bouche de ma matière fécale

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Perdu

Perdu dans la ville
Un être perdu dans la vie
Je cherche sans arrêt le sommeil
Mais le monde onirique me fuit

Il me ferme son portail vermeil
Il me refuse le droit d’asile
Et pourtant j’entends d’une oreille
Du rêve les douces mélodies

Mon esprit tourmenté s’oublie
Dans les rêveries, dans les merveilles
Dans la splendeur de milles soleils
Dans la perdition de la nuit

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Raining acid

Une pluie brutale d’acide déferle dans mon crâne
Des visions colorées surgissent telles des vipères
Mon esprit embrumé chevauche de belles chimères
Une spirale de fractales s’en vient remplir mon âme

Je voyage ainsi dans l’hallucinatoire
Des sons psychédéliques pénètrent mon esprit
J’écoute White Rabbit perdu dans ma baignoire
Mon âme se réveille, mon corps s’emplit de vie

J’aimerai à jamais rester dans ce cosmos
Je voudrai me perdre tout entier à ce monde
Ne jamais retourner à l’univers immonde
Ou je passe mes journées à trainer mes vieux os

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Zombiesque

Des milliers d’asticots grouillant dans leurs cervelles
Odeur de suif brûlé, visions de chair humaine
Une légion de cadavres errants à la peau blême
Une armée de zombies, pourris tels des poubelles

Leurs âmes s’en sont allées, parties droit en enfer
Laissant leurs caboches vides, exemptes de tout remord
Ils sont libres de mordre, et de semer la mort
Transformant les humains en fils de Lucifer

Je rêve de briser leurs crânes à la machette
Pulvériser leurs os à coup de fusil de chasse
Et en éjectant la douille de la culasse
Voir la goule s’effondrer, et enfin perdre la tête

Ils ont rongé la terre, ont déferlé sur l’homme
Il ne reste désormais plus que des ruines fumantes
J’y déambule ainsi perdu dans ma tourmente
Cette terre désolée des morts est le royaume

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Le loup

Le loup en moi a faim
Faim de chair, faim de vin
De fumée et d’absinthe
De raisins de Corinthe

Il parcourt sans fin les champs et les forêts
Cherchant sans arrêt de quoi se rassasier
Sa faim, hélas, ne saurait être comblée
Ce loup n’est qu’un homme, un homme sans pitié.

Il ne rêve que de sang
De tortures, de tourments
Il souhaite des gorges tranchées
Et des membres arrachés

Il ne connait la peur
Il ne sent la douleur
Il se nourrit des pleurs
De larmes et de fureur

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Tourments nocturnes

Un opaque brouillard avait empli la plaine
Une nappe de nuage, un ensemble cacochyme
Et alors que j’admire ce paysage sublime
Une sylphide ingénue se blottit sur mon aine

Sa beauté me transcende, me fait tomber des nues
Je la contemple ainsi, belle parmi les belles
Plonge mon regard dans ses yeux mirabelles
Quand viennent à mon esprit des pensées saugrenues

Et tandis que nos corps nus se mêlent
Son corps s’évapore, se disperse dans la nuit
Je la recherche en vain, ô cruelle infamie
Et m’éveille dans mon lit, sans cette splendide femelle

Je te demande à toi, ô insolent sommeil,
Pourquoi joues tu ainsi, pourquoi ries tu de moi ?
Pourquoi provoques tu dans mon cœur un émoi ?
Tu m’arraches trop vite aux splendeurs, aux merveilles.


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