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Révolution!


Par : Conan
Genre : Action
Statut : Terminée



Chapitre 39 : Excursion


Publié le 21/06/2011 à 00:17:51 par Conan

Dimanche 23 mai 2015.
La ligne de front s'est stabilisée, mais pour combien de temps? Les nouveaux renforts des loyalistes laissent présager quelque chose d'inquiétant pour l'avenir de la Révolution.

Avant de passer mes troupes en revue j'ai pu contacter mes vendeurs d'armes Belges via une liaison sécurisée. Toutes les chaines d'info du Monde retransmettent en boucle les violents combats qui ont eu lieu hier dans les rues d'un Paris défiguré à certains endroits. Malgré tout, notre accord tient toujours. Les armes seront livrées en temps et en heure à un endroit qu'ils me communiqueront personnellement deux jours avant la transaction.

Après ça, je sors et inspecte mes Fantômes. J'ai recruté les pires salopards ralliés à l'ARF. Anciens taulards, skinheads, punks, hooligans, bandits, hommes de main, bikers, tous les laissés pour compte de la société, les rebuts, les parias. Les voilà transformés, disciplinés, m'obéissant au doigt et à l'œil. Capable d'une grande correction comme de la plus grande barbarie sur un simple ordre émanant de moi. Ils me respectent et je les respecte. La rue est leur terrain de jeu, ils sont des combattants urbains innés. Je veux que ces types soient ma garde personnelle, mon armée mystique menant une guerre psychologique redoutable et redoutée.
Impitoyables envers les ennemis mais inoffensifs avec les innocents et les civils. Je les préviens que je ne tolèrerais aucun crime gratuit sur une personne sans défense ou je me ferais juge, juré et bourreau. Ils semblent l'avoir compris. Un pacte est un pacte.

Leurs tenues disparates ont été soignées et adaptés pour le type de combat qu'ils vont mener. Masques inquiétants, peintures de guerres, tatouages, musculature travaillée mais pas trop massive : je veux des chats, des loups ou des aigles, pas des éléphants.
Ils ne sont régis par aucune convention, sauf la mienne. Un savant mélange d'esprit chevaleresque et de code de la rue.
Leurs armes, outre les armes à feu qu'ils ont récupérées hier sur le champ de bataille, sont des outils de mêlée, des couteaux, des battes, des masses.

Ritchie est retourné sur sa plateforme souterraine au Sud de Paris et a reçu des renforts. Il compte aménager l'endroit de manière à en faire un camp retranché disposant d'armes et de trousses de secours et pouvant accueillir des partisans en cas d'urgence.

Tôt dans la matinée, nous avons obtenu un contact avec le Capitaine Grangier. Sa section a subi des pertes mais s'en tire plutôt bien au final. Il doit rejoindre le PC Ritchie par les égouts pour que ses types refassent le plein avant de nous retrouver à l'Église Saint Germain des Prés. Une reconnaissance va en effet être effectuée par la fine fleur de l'ARF : les Escadrons de Jack, les anciens flics de choc de Beaussant, les militaires de Grangier et mes Fantômes. Nous tâcherons de nous renseigner sur les moyens dont dispose l'ennemi et ferons quelques attaques de harcèlement pour maintenir la pression chez les loyalistes pendant que nos partisans finiront de reformer leurs sections et se renfloueront.

A 10h45, nous sommes tous en ordre de marche. 140 types s'engouffrant dans une station soutrraine en direction du métro aérien passant au dessus de la Seine à Bercy, du coté est de Paris. Pendant ce temps, les blindés de Rebagnac feront diversion et un maximum de bruit de l'autre coté de la ville afin de mobiliser le plus d'ennemis que possible à l'ouest.

Apparemment une partie de la ligne 6 du métro aurait été endommagée lors des combats. Toute la ligne serait donc fermée. Arrivés à Bercy nous passerons par les tunnels jusqu'à la place de la Nation, un peu plus au nord, où nos sections se sépareront pour aller foutre la merde derrière les lignes ennemies.

Nous courrons et arrivons à l'air libre, sur des rails plusieurs mètres au dessus du sol. J'envoie deux éclaireurs de l'autre coté du pont suspendu au dessus de la Seine tandis que de violentes explosions commencent à se faire entendre à l'ouest de la ville. Une fois que mes gars eurent traversé, ils nous font des signes pour que nous passions.

Sans un bruit, la centaine de combattants court tête baissée jusqu'au tunnel que nous mettons vingt bonnes minutes à parcourir jusqu'à Nation. Les stations sur notre route sont éteintes et il n'y a personne dans les couloirs. Soit nos adversaires sont négligents, soit en manque d'hommes. Dans les deux cas c'est bon pour nous.

Alors que nous arrivons à l'objectif, quelque chose m'étonne : on entend des trains circuler. Pour plus de précaution, nous ne passons pas directement par la gare pour rejoindre les couloirs mais par une salle de maintenance nichée dans le tunnel.

Quelle n'est pas notre surprise quand nous sortons de cette salle de tomber en plein milieu d'une foule de civils qui marchent tranquillement dans les couloirs! Ils semblent prendre le métro pour se rendre au travail le plus normalement du monde alors qu'à quelques kilomètres d'ici on se bat et que des dizaines de bâtiments sont détruits!

Une femme pousse un cri en nous voyant. Tout le monde se tourne vers nous puis la foule panique et ça part en courant dans tous les sens. Nous profitons du brouhaha pour nous faufiler dans cette cohue. Les sections se séparent naturellement et prennent chacune des chemins différents dans les couloirs souterrains. Je décide de me diriger vers la ligne 1 du métro afin de rejoindre la place de la Bastille et voir si les ennemis si sont déjà bien implantés sur notre ancienne place forte. Mais juste avant d'arriver aux escaliers qui nous permettent d'accéder aux quais d'embarquement, une patrouille armée sort de nulle part et se plante devant nous en tirant. Nous ripostons et la proximité entre nos deux groupes face-à-face dans ce large couloir à découvert fait que le combat tourne court pour nos assaillants en nombre inférieur.

Nous arrivons sur les quais où sont stationnés des trains bondés de gens affolés. Un de mes hommes tire dans des câbles d'alimentation contre un mur pour couper le courant et empêcher les trains de partir.

C'est dans l'obscurité et poursuivis par plusieurs groupes de militaires que nous descendons sur les rails et courrons jusqu'à la prochaine station, Reuilly.

Le comité d'accueil de cet endroit est le même qu'a Nation : des loyalistes nous attendent, et avec eux des fusils d'assaut et des grenades. Nous tirons dans le tas en continuant de courir toujours devant. Plusieurs de mes hommes tombent sous les balles mais le reste de la troupe ne laisse pas tomber et combat avec toujours plus de rage.

Il ne faut pas que les troupes à Bastille soient prévenues de notre arrivée. J'ordonne à ma section de prendre le contrôle de la station de Reuilly. Nous nous extirpons tant bien que mal de notre voie ferrée pour monter sur le quai sous les balles ennemies et affluons dans les couloirs. Je trouve enfin ce que je voulais : la loge d'accueil de la RATP, transformée pour l'occasion en centre de communication. Je lance deux grenades dans le local pour détruire les radios et une fois que le coin est nettoyé nous retournons dans les tunnels en direction de Bastille.

L'arrivée là-bas est moins laborieuse. Nous pouvons reprendre notre souffle mais en restant toujours sur nos gardes.
La gare est fermée car elle a été en grande partie détruite lors de l'invasion d'hier. Quelques gardes patrouillant dans le secteur sont rapidement et silencieusement neutralisés par les Fantômes et nous trouvons une sortie afin de risquer un œil dehors.
La place de la Bastille a été transformée en caserne militaire. Des dizaines de véhicules manœuvrent et font un boucan d'enfer et plusieurs centaines de soldats grouillent dans la rue. Beaucoup d'entre-eux ne portent pas des uniformes de l'armée régulière mais sont habillés comme les types que nous avions attaqués hier soir.
-Ah les vaches! Ils se sont bien installés! Bougonne un type derrière son masque de tête de mort à coté de moi.
-Quelqu'un reconnait ces uniformes? Demande-je à mes troupes.
-Aucune idée. On dirait pas des militaires. Dit un gars derrière.
-Plutôt des mercenaires. Ajoute un autre type plus loin.
-Quoiqu'il en soit, ils sont beaucoup plus nombreux que ce que je croyais. Mieux vaut rentrer au bercail.


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