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Le jour où je suis devenu prof !


Par : Salmanzare
Genre : Sentimental
Statut : Terminée



Chapitre 14


Publié le 09/07/2009 à 15:11:46 par Salmanzare

Coucou :)

Tout d'abord, honte à moi ! Je me suis rendu compte en parcourant rapidement les chapitres que j'avais oublié de vous en poster un :honte:

Il s'agit du 7... Je vous invite à retourner le lire. Ça vous permettra de mieux comprendre une partie de l'histoire. Je suis désolé, j'ai pas fait attention sur ce coup là :(

En tout cas, il est en ligne à présent. Et j'ai tout remis dans l'ordre de façon à ce que l'histoire se suive sans problème à présent.

Bonne lecture

Dédicace à toi ;-)

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J'ai l'impression de flotter. Quelle sensation agréable que ne ressentir aucune contrainte. L'espace d'un instant, je me sens tellement vivant ! Je repense à cette histoire que j'ai entendu : celle de l'homme qui tombe d'un immeuble et qui se dit à chaque étage « jusque là, tout va bien ». C'est vrai que ça très bien, je ne pensais pas qu'on pouvait penser à autant de chose en si peu de temps. Dieu que je me sens vivant !

Dans mes bras, je sens Camille se débattre, elle pousse un long hurlement. Il en vient à couvrir celui de la foule, qui, quelques mètres plus bas, frémit à l'idée du sinistre spectacle. Je m'en rends compte que ce que je viens de faire n'est pas une si bonne idée que ça. Et si je me plantais totalement ? Et si je m'écrasais au sol lamentablement avec Camille dans les bras. Je serais mort et mon élève aussi ! Les gens viendront cracher sur mon cadavre, je ferais les gros titres des journaux à scandale !

L'impact ne devrait plus tarder à présent. Je regarde Camille qui hurle toujours plus fort. Cela fait déjà 10 secondes de chute. Tout va se terminer dans un instant. Je ferme les yeux.

- Camille, hurle quelqu'un ! Non ! Laissez moi passer ! C'est ma fille.

Puis vient le douloureux moment du contact. Je sens la pression sur mon dos. Grâce à Dieu ! Ce sont des filets. Je rebondis légèrement tout en gardant Camille dans mes bras. Elle est vraiment belle. Comment je peux penser à une chose pareille dans un tel moment !

- Mademoiselle ? Monsieur ? Tout va bien ?

Je me rends compte que j'ai du mal à voir tout ce qui se passe autour de moi. Tout est flou, sans doute un contre-coup de la peur que je viens de me faire. Nous sommes vivants ! Je n'en reviens pas, nous sommes vivants !

- C'est ok pour moi, dis-je dans un souffle. C'est ok pour moi...
- Venez par là, me demande le capitaine des pompiers.

Je libère Camille de mon étreinte et m'avance vers les hommes casqués. Je sens une main s'accrocher à mon bras. Camille me regarde, implorante. Qu'est ce qu'elle est belle.

- Me laissez pas Monsieur. Pas après ça.

Elle se jette vers moi et m'embrasse. Je ne sais pas quoi faire. Je la repousse gentiment. Je suis professeur à présent. Je ne peux pas me permettre de faire ça.

- Je suis là Camille. Je ferais tout pour t'aider.

Je descend du filet. Le capitaine nous tends des couvertures en nous disant qu'on risque d'avoir froid après une telle frayeur. Un flic en uniforme s'approche.

- J'ai quelques questions à vous poser.
- Je vous écoute.
- Pouvez-vous me dire ce qui s'est passé là-haut ?
- Et bien...

Qu'est ce que je peux répondre ? Que je me suis jeté dans le vide pour faire comprendre à Camille à quel point la vie est importante ? Que je l'ai entraîné dans ma chute pour lui donner cette « leçon » ? Ma vie est terminée... Je pourrais plus enseigner, c'était mon dernier cours.

- Je vais tout vous expliquer, dis-je avec lassitude.
- J'ai sauté, s'exclame Camille. J'avais peur de vivre ! J'en pouvais plus. Monsieur Jack est venu pour me dissuader. Et quand j'ai sauté dans le vide, il s'est jeté sur moi pour me rattraper.
- C'est plutôt idiot, commente le policier.
- Oui, dis-je avec un rire nerveux.
- Je lui dois la vie Monsieur. Et c'est parce que vous êtes en bleu que vous pouvez vous permettre de juger les autres ! Cet homme vient de me sauver la vie ! J'ai pas vu beaucoup de collègues tenter d'en faire autant !
- Calmez-vous Mademoiselle, proteste le policier.
- Que je me calme ? Mais vous êtes un pauvre petit con insignifiant ! Vous êtes une larve et votre existence dans cette société ne sert à rien ! Vous pourriez crever, les seules personnes que ça embêteraient, ce sont les gens qui devront remplir les papiers pour s'occuper de signaler votre décès ! Pauvre con oui !
- Tu perds rien pour attendre petite...
- Calmez-vous lieutenant, coupe le capitaine des Pompiers. Elle est encore sous le choc, elle ne fait pas attention à ce qu'elle dit.

Je pose ma main sur l'épaule de Camille et lui lance un regard pour la rappeler au calme. Je ne sais pas comment la remercier. J'ai bien l'impression d'avoir réussi ma leçon du jour. Que c'est bon d'être professeur. Onizuka serait fier de moi !

- Puisque je vous dis que suis son père ! Laissez moi passer, hurle un gros chauve !
- Monsieur, laissez leurs le temps de se remettre.

Camille se lève et cours vers son père. Avec un peu de chance, ce qu'elle vient de vivre va faire prendre conscience à ses parents qu'elle ne sent pas bien en ce moment. C'est sans doute le premier pas vers la guérison de ce petit bout de femme. Et si elle y arrive, il n'y a pas de raison que ce ne soit pas mon cas. Cette classe va m'apporter autant que je lui donne.

Ulric s'approche de moi.

- Vous êtes impressionnant.
- Tutoie-moi Ulric.
- Jack, t'as dit qu'on était ami à présent. T'imagines pas à quel point j'ai cru perdre deux personnes à qui je tiens. Ne refais plus ça.
- Je te promets de plus sauter du haut de aucun immeuble. Sauf si j'y suis obligé.
- T'es trop con.
- Allez, viens là. Je t'offre le restaurant.
- Chouette, j'en connais un très bon pas loin d'ici, me dit Ulric.
- Abuse pas Ulric. Je suis juste prof, t'auras le droit à un happy meal et rien de plus.
- Mouais, j'aurais du m'en douter. Va falloir qu'on parle de votre stratégie pour les cours en tout cas, car vous allez pas y arriver en sautant de 15 étages avec chaque élève.
- Si ça pouvait-être aussi simple. Mais je crois avoir une idée pour ressouder les liens de la classe. Quitte à me faire haïr par tout le monde. Mais va falloir que j'en touche deux mots au Directeur d'études.



J'ai peut-être en effet une solution. C'est radical, dangereux même, mais peut-être le seul moyen d'arriver à leur faire intégrer un véritable esprit d'équipe et de solidarité. Mais il va falloir les mettre en danger. Ca peut-être amusant.


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