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Confessions d'un tueur à gages.


Par : Salmanzare
Genre : Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 4


Publié le 29/06/2009 à 23:24:09 par Salmanzare

- On est obligé d'y aller ?
- Je n'aime pas ça non plus.
- Alors pourquoi Khasar ?
- Et bien, sans travail : pas d'argent !

Je regarde le gamin. Moi non aussi, je préférerais éviter les soirées mondaines. Mais je n'ai pas le choix. J'ai besoin d'un contrat....


La salle est immense. Nous sommes en plein du coeur du 16ème à Paris. Autour de nous, on peut voir évoluer les grands requins de la finances, des journalistes sans scrupules et des starlettes d'une nuit. Des clients potentiels, de l'argent facile... Des gens suffisamment riches pour pouvoir s'offrir mes services.


- Écoute bien gamin. La majorité de ces personnes a les mains sales. Ne fais confiance à personne, ne va pas te coller au buffet, et surtout évite de boire. Il faut que tu restes en pleine forme. On doit pouvoir dégager à tout moment si le besoin s'en fait sortir.
- Je fais quoi alors ?
- Tu tournes, tu passes à côté des gens, tu écoutes leurs conversations.
- Je me présente comme tueur à gages ?
- Non, tu es un jeune anglais qui vient de faire fortune dans l'import-export.
- D'accord. Je vais essayer.
- Non, n'essaye pas ! Fais le, où ne le fais pas. Il n'y a pas d'essai...
- Khasar ? Vous savez moi aussi j'ai vu Star Wars. Vous avez piqué cette phrase à Yoda. Khasar ? Khasar ? Ok, c'est bon j'ai compris. Je vais tourner.

Je laisse le gamin. J'espère qu'il va s'en sortir convenablement. Il en va de ma réputation. Je serre la main de quelques anciens clients. Tous sont satisfaits, personne ne revient jamais se plaindre avec moi.


Il fait chaud dans la salle. Autour de moi, les gens continuent de sourire, de rire, et boire. La fête ne fait que commencer. Je vais attendre un peu, bientôt sous l'effet de l'alcool, les langues vont se délier. A ce moment là, la soirée commencera alors pour moi.


Soudain elle apparaît. Une déesse. Malabar. L'une des meilleurs. Une pointure dans notre monde. Une rivale ! Une amie ? Je ne sais pas. La belle blonde ondule entre les hommes d'affaire, joue la midinette dans robe rouge frivole. Une véritable mante religieuse...


Mince, le gamin l'approche. Ça va devenir dangereux pour lui. Il vaut mieux qu'il ne reste pas près de cette fille.

- Oh, gamin.Viens ici !
- Qu'y a t'il ?
- Reste avec moi.
- Je... J'ai un problème.
- Déjà ?
- Et bien, je ne sais pas parler Anglais.
- Oh non ! Que parles tu comme langue ?
- Et bien le français.
- C'est tout ?
- Oui.
- Il va falloir te mettre sérieusement à étudier les langues étrangères si tu veux percer dans le milieux.

C'est un sacré handicap. Le français... Comme si on peut s'en sortir en connaissant cette unique langue. Je me retourne pour prendre une coupe de champagne au serveur.

- Je croyais qu'on ne devait pas boire ?
- Je n'ai pas bu.
- Alors pourquoi ?
- Parce qu'avec une coupe dans les mains, personne se sera tenté de venir m'en offrir une...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase. On m'appelle. Je tourne le dos. C'est elle.

- Ça va faire cinq ans ce soir Khasar.
- Et bien, ça en fera six l'année prochaine !
- Toujours aussi cynique.
- Je dirais sarcastique plutôt.
- Tu m'as manqué.
- Pas moi.
- Euh ? Patron, je vais vous laisser.

Je ne réponds pas au gamin. Celui-ci gêné part vers le buffet.

- Patron ? Tu fais équipe maintenant Khasar ?
- Non, plus depuis que je t'ai quitté.
- On était bien pourtant ?
- Je n'aimais pas tes méthodes, je ne les aime toujours pas Malabar.
- Du boulot en ce moment ?
- Ça ne te regarde pas !
- Relax Khasar. Je viens pour le business. J'ai du travail sur la planche. Tu sais que je suis beaucoup demandé ?
- Moi je ne fais pas la pute pour être payé.
- Tu devrais. Ça rapporte. Je te laisse, on se reverra bientôt.
- Je ne pense pas.

Je quitte Malabar et me dépêche d'aller rejoindre le gamin. Celui-ci est en pleine discussion avec une jeune fille au buffet. Je l'attrape par la manche et le tire vers moi.

- On s'en va !
- Pourquoi, on vient d'arriver. Et puis je suis en train de conclure...
- On vient pour trouver un contrat, pas pour un plan sordide dans un motel !
- Mais je...
- Viens avec moi tout de suite.

J'entraîne le gamin, dévale l'escalier de l'hôtel à toute allure. Pousse la porte du hall d'entrée. Enfin un peu d'air frais... Je hèle pour avoir un taxi. Celui-ci ne s'arrête pas. Il ne reste pas beaucoup de temps.


Soudain, une ferrari arrive. Malabar est au volant.


- Tu pars déjà ? Je vous dépose ?


Elle me fait un grand sourire puis claque une bulle rose de chewing-gum. J'en étais sûr !


Je me retourne. Et puis l'explosion retentit. Le premier étage vole en éclat. Une immense gerbe de flamme illumine la nuit de Paris. Des cris commencent à retentir.

- T'as de la chance Khasar. Oh, j'avais oublié de te prévenir... Il fait chaud ici, non ?
- Pourquoi comme ça ?
- Tu me connais, je fait pas dans le détail. Trop cliché l'image du sniper assis pendant des heures derrière une fenêtre pour tirer dans la tête de la victime.
- Au moins c'est propre !
- Moi aussi c'est propre ! Regarde il n'y a pas de reste... Et puis j'aime que mon travail se voit. Ne t'inquiète pas pour mon client. Je ne lui fait pas payer par tête, les dommages collatéraux sont offerts.
- T'es monstrueuse.

Malabar éclate de rire à nouveau avant de se remettre à faire des bulles. Elle me fait signe un instant, puis démarre la voiture.


- Qui est ce Khasar ?
- Mon ex...
- Il faut faire quelque chose pour les victimes. On peut pas rester là comme ça.
- Pas de sentimentalisme. Ta petite brune de toute à l'heure est déjà morte. Il y a plus personne de vivants là dedans gamin. Fais moi confiance. Personne n'a pu survivre.
- Vous n'avez pas de coeur. Vous le saviez ! Vous auriez pu avertir les gens... Vous auriez pu ! Vous auriez pu...
- Va falloir que tu cesses de pleurer à la moindre occasion. On pouvait rien faire. Avertir aurait juste crée la panique, une grande bousculade et tu serais sûrement mort faute de n'avoir pu atteindre les escaliers !
- Pardon Khasar...

Je regarde le gamin tristement. Un coeur ? Pourquoi faire ?



Il y a longtemps que je n'en ai plus besoin...

***

- Vous êtes amer Khasar !
- C'est possible Docteur.
- Vous n'avez donc véritablement pas de coeur ?
- Plus maintenant Docteur... Plus maintenant...


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