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Ma descente aux Enfers


Par : GreenStatik
Genre : Science-Fiction, Horreur
Statut : C'est compliqué



Chapitre 4 : De l'aide, enfin ?


Publié le 24/06/2010 à 21:58:28 par GreenStatik

J'étais dans une plaine. Tout était vert, de l'herbe à en perdre la vue. Un arbre cachait le soleil, faisant une ombre parfaite pour pouvoir se poser ici. Ma femme était présente elle aussi. Je ne savais pas ce que je faisais ici. Aucun immeuble détruit aux alentours, pas d'extra-terrestre. Que la plaine, le silence, l'herbe, la nature. Julie me tapota l'épaule. Je me retournai, et je la fixai. Un grand sourire éclairé son visage, qui était déjà un vrai visage d'ange. Elle était brune, aux yeux verts. Environ 1m65, et était de poids parfait. Moi, je m'en foutais de ce que les autres disaient d'elle, je l'aimais. Point barre.

« — Tu veux de la mayonnaise dans ton sandwich, John ? me demanda-t-elle. »

Hein ? Pique-nique ? Mais où suis-je ? Je regardai dans tout les sens. Un panier pique-nique venait d'apparaître, sur une nappe. On était assis sur celle-ci, d'ailleurs. Elle venait de se matérialiser comme ça, d'un coup. C'était peut-être un rêve d'après tout, cette histoire de monstres. Enfin, je n'allais pas me poser des questions à la con pendant un moment pareil, et je ne voulais surtout pas refuser un sandwich.

« — Euh, oui, s'il te plait, mon cœur, répondis-je. Mais, euh... Depuis quand on est ici ? Enfin, dans cette plaine ?
— Mais depuis que tu as décidais que l'on vienne ici. Tu ne t’en rappelles pas ? Ah, c'est bien toi, ça, à toujours faire des promesses, et ne jamais s'en souvenir. Enfin, le plus important est que nous soyons ici, non ?
— Oui, tu as raison. Viens là, que je t'embrasse... »

Je la saisis par la taille, la ramenant vers moi. Je remarquai alors quelque chose, sur le bout de ses lèvres. De la mayonnaise.

« — Euh, chérie... T'as un truc sur le coin de la lèvre, là... Bouges pas... »

Je retirai la substance de sa lèvre, et commença à l'embrassai. Soudain, j'eus un mal de tête terrible. On aurait dit que quelqu'un me pressait la tête. Une personne qui devait avoir de sacrées mains, puissantes et grandes. Je m'écroulai par terre, serrant ma tête à pleines mains. Je me roulai dans tous les sens, tellement la douleur était grande. Julie vint vers moi. Elle faisait une drôle de tête. Elle dit cette phrase avec une voix bizarre, grave et aiguë à la fois.

« — Vous n'êtes pas encore prêt... Non, croyez-moi... »

Une demie seconde plus tard, je me retrouvai dans la voiture. J'avais du mal à respirer. Je ne savais pas ce qu'il s'était passé. En tout cas, avant que ma tête explose, dans ce rêve, j'avais entendu un bruit bizarre. Comme si de la tôle avait était complètement enfoncé par un objet très lourd. Je regardai alors sur le capot de la voiture. Une personne était tombée sur la voiture, directement, directement sur celui-ci. C'était une femme. Devait être morte depuis bien longtemps. Son cou était complètement ouvert, mais aucune goutte de sang ne sortait. L'I.A m'interpella.

« — Monsieur, tout va bien ? Vous aviez l'air bizarre... Vous regardiez dans le vide, les yeux inexpressifs. Et tout d'un coup, vous vous êtes mis à respirer fortement. Quelque chose nous a percutés. Cela vient d'en haut.
— Ouais, ouais, ça va... Euh, remet le pilote manuel, s'il te plait. Comment ça se fait qu'un corps nous ai tombés dessus ? C'est pas normal... Bon... »

Je me levai de mon siège, et regardai la femme, morte, enfoncé dans le capot. Je fis un signe de croix sur mon torse, en quatre mouvements. Je n'ai jamais vraiment été catholique, mais on avait inscrit les manières de la messe, et du repos de l'âme. Je commençai un discours, en français, car le Latin n'a jamais vraiment était mon truc. Ma dernière phrase fut celle-ci :

« — Reposez en paix... Et pardonnez-moi... »

Je perdis de l'altitude, pour pouvoir me stationner sur le peu de route restante dans la ville. Je ne m'en étais pas rendu compte tout de suite, mais le paysage était vraiment chaotique. Les routes semblaient détruites, certains immeubles étaient en ruines, les cadavres inondés les rues. Je poussai la portière pour descendre de la voiture. Je me saisi du cadavre de cette femme, et le déposa par terre.

« — Je ne peux pas faire mieux... Encore pardon. »

Je remontai dans la voiture, et repris de la hauteur. Je mis les pleins gaz, et je me dirigeai tout droit, en direction des bureaux de ma femme. J'y étais au bout de 5 minutes. Je remarquai que l'immeuble était intact, à part quelques vitres. Enfin, les dégâts étaient minimalistes par rapport aux autres bâtiments l'entourant. Je descendis de la voiture, pour rentrer dans le bâtiment, quand soudain, la porte d'entrée vola en morceaux. De la fumée se répandit tout autour du bâtiment. Je retirai le pistolet de ma ceinture, et je visai droit devant moi, tel un gars de l'armée. Un rayon laser traversa cette fumée, la dissipant sur le coup. Le tir passa à 10 centimètres de mon épaule droite. J'aperçus alors, par le peu d'espace que le laser avait créé, un uniforme gris, avec des épaulettes blanches. Une personne de l'armée. Je réagis tout de suite.

« — Ne tirez pas ! Je suis de votre côté ! Stop, je fais partie de D.N.ATek ! »

Le soldat fit d'un un pas en avant. Il me demanda de lancer mon pistolet à ces pieds, ce que je fis, pour ne pas m'attirer encore plus d'ennuis. Et le pris, et me m'ordonna d'avancer vers lui, ce que je fis. Une fois à sa hauteur, il me demanda mon nom.

« — John Deuteau, 24 ans, matricule :....
— C'est bon, tiens, je te rends ça, tu peux rentrer...
— Hein ? C'est tout ? Pas besoin de scan ou autre ?
— Non, allez, oust, circule. Je crois que ta femme est à l'intérieur. C'est le bordel, les employés sont complètement paniqués...
— Attendez, il faut que je récupère un truc d'abord. »

Je me remis en direction de la voiture, détachai ma montre de mon poignet, et la mis devant l'I.A.

« — Tu peux rentrer là dedans ? C'est une montre avec fente USB, et je n’ai pas encore d'I.A d'implantée dessus, et puis tu as l'air sacrément utile.
— Oui, sans problèmes. Et puis, pas de risques pour la voiture. Pas d'I.A, pas de code, pas de démarrage. Mettez-la devant l'écran, s'il vous plait...
— Comme ça ? »

Je mis donc la montre devant l'écran projeté par l'I.A. Un dessin de clé USB se dessina dessus, et la montre commença à briller en bleu. Au bout d'une minute, celle-ci fut dans ma montre, et se projeta sous la forme d'une boule bleue. Je me dirigeai ensuite vers l'entrée du bâtiment. Rien que de l'intérieur, on pouvait voir le chaos régner, que ce soit chez les gardes, ou chez les employés. J'aperçus une femme en train de soigner une employée, donc le bras a été complètement arraché. J'allai à sa rencontre. Quand j'arrivais enfin près d'elle, celle-ci me fit un signe de main, tel un stop. Je ne bougeai plus. Elle prit une seringue dans sa poche. Je l'a reconnu tout de suite. Elle la planta dans le reste du bras de la victime, et la retira au bout de 15 secondes. Puis elle se releva, et réconforta la femme blessée.

« — Ne vous inquiétez pas, votre bras va repousser tout seul, comme la queue d'un lézard qui lui a été retirée !
— Pardon ?! Mais c'est ignoble... Ouah, je me sens mal, j'ai un verti... »

Elle tomba dans les pommes, et l'infirmière poussa un petit rire. Elle s'approcha par la suite de moi, et me dévisagea. Je fus le premier à parler.

« — Où avez-vous eu cette seringue ? Le sérum appartient à la société D.N.ATek, dont je fais partie, et les soins n'ont pas le droit de quitter l'établissement... Vous vous êtes servis dans les stocks ?!
— C'est la guerre, beau jeune homme, et on règle comme l'on peut les problèmes qui surviennent... Et puis, le patron est mort, non ? Plus d'entreprises, on va dire que c'est une liquidation des stocks... Enfin, y'a pas que les stocks qui sont liquidés en ce moment... Ah, quel jeu de mots !
— Salo... Je me casse. Faut que je retrouve quelqu'un.
— Votre femme peut-être, mon mignon ? Elle est là-bas, dans la salle des soins urgents, au fond à droite. »

Salle des soins d'urgence ? Non, non ! Je courais donc dans cette direction, quand soudain quelqu'un sortit par la porte de la salle en question. Elle me barrait le passage, en tendant ses bras sur les côtés.

« — Mais laissez-moi passer non de dieu ! Y'a ma femme derrière cette porte, il faut que je la voie tout de suite ! Allez, bougez ! criai-je tout en poussant l'infirmière.
— Non, Monsieur Deuteau je ne peux pas vous laisser passer... Stop, s'il vous plait ! Aïe... »

Je l'avais poussé contre le mur pour pouvoir ouvrir la porte. En entrant dans la pièce, j'aperçus des dizaines de blessés, allongés par terre, sur des draps. Je remarquai tout de suite Julie, tout au fond de la salle.

« — Julie, Julie ! »

Je m'approchai, me lançant tomber pour lui caresser les cheveux, l'appelant de toutes mes forces, jusqu'à me casser la voix.
L'infirmière me rejoignit. Elle s'abaissa, pour pouvoir me regarder dans les yeux, et m'annonça avec une voix grave et lourde de conséquences, cette déclaration :

« — Elle vous entend, mais elle ne parlera pas, Monsieur Deuteau, elle... elle est dans le coma. »


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