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Moi, Gordon C., blasé, désocialisé


Par : Megakoul
Genre : Nawak
Statut : Terminée



Chapitre 8


Publié le 27/05/2010 à 11:56:04 par Megakoul

Chapitre 8 – Une information ou une fellation ?

Mercredi 23 Avril 2008


J’aurais jamais cru ça, aidé par une bande de Wesh Wesh ! Bon ils sont toujours aussi navrants, mais sur ce coup ma petite enquête va pouvoir avancer... Allez hop...

- Hey Gordon !
- Hein ? Qu’est-ce tu fous la ?
-J’voulais savoir... je peux venir avec toi dans la limite des stocks disponibles ?

Oh nan fais chier... C’est pas possible, je suis maudit. Il faut qu’je pense à m’acheter un répulsif à boulet !

-Romain, tu devrais pas être en cours la ?
-Oui, mais je préfère t’accompagner si tu veux bien dans la limite des stocks disponibles...
-Tu sais même pas où je vais !
-Je t’ai entendu parler avec tes amis dans la limite des stocks disponibles...
-C’est pas mes amis, juste des informateurs. Et c’est pas possible, je vais régler cette affaire tout seul. Toi retourne en cours.
-S’il te plait...
-Nan c’est nan, et qu’est-ce que tu ferais dans un bois infesté de putes ? Si c’est pour me traîner dans les pattes, c’est pas la peine !
-Nan nan...
-Me dit pas que tu veux t’en faire une ?
-J’en ai marre d’être nul, Gordon.

Romain se mit alors à chialer comme une merde. Pas possible, ma journée était finalement pire que celle d’hier et d’avant-hier...

-Nul ? Allez craque pas, fais chier merde. J’ai un truc important à faire.
-Nan mais tu ne comprends pas dans la limite des stocks disponibles... Depuis tout petit, les autres se moquent de moi, je suis un looser sans ami dans la limite des stocks disponibles... Tout ça à cause de mon handicap dans la limite des stocks disponibles... Je veux enfin me prouver que je peux faire quelque chose d’incroyable dans la limite des stocks disponibles...


-C’est pas en te dépucelant comme ca que tu va regagner en confiance ! Surtout que tu ne sais pas ou tu mets ta queue ! Allez arrête de chialer maintenant, ca soule !
-Tout ça à cause de mon handicap dans la limite des stocks disponibles....

Il continuait à se plaindre... C’est vrai qu’il n’avait pas eu de chance, et devoir sortir la même phrase à chaque fois... C’est vrai que les moqueries, il a connu, rien qu’à cause de ça... Y’à même un groupe Facebook qui a été crée à cause de ça... J’ai même vu une fic sur un site Internet tout pourri qui raconte l’histoire d’un abruti qui fini toujours ses phrases par « dans la limite des stocks disponibles »...

Quand j’y repense... cette journée... C’étais au mois d’août je crois...



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Flash Back – Vacances d’été, Camping familial à Rouen

Je devais avoir 6 ans. On était partit en camping avec mes parents et ma %$¤* de sœur. J’ai jamais été fan de ce genre de vacances. Des beaufs un peu partout, des vieilles connes en maillot de bain qui passent leur temps à gueuler sur les mioches, et des papys pervers qui font bronzette sur leur chaise en matant du cul de jeune.

Heureusement, le temps était parfait, le cadre idéal et le paysage pas trop dégeulasse. Il y avait même une grande cour derrière le parking d’entrée, ou les enfants pouvaient jouer au foot, et les parents apprendre à leur enfant à faire du vélo...

Ce jour la, mon père m’avait emmené faire du vélo à cet endroit même. J’aimais y aller, les marchands de glace et de bonbons prenaient place tout autour, histoire de se remplir les poches ! Il y avait aussi Romain avec ses parents. Les miens et les siens étaient d’ailleurs très proches, avant de perdre contact un peu après les vacances...

-Papa, papa, regarde sans les petites roues !
-C’est bien Gordon, c’est bien ! Continue !
-Wahouuu ! Regarde la camionnette qui vend des bonbons !

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-Ouai je veux ! Je veux papa, je veux !
-Nan mon grand, on va bientôt aller manger ! Plus tard !
-Mais euh, JE VEUX DES SUCETTES !!!
-Gordon j’ai dis non ! Regarde ton ami Romain là-bas, il est sage lui ! Va jouer un peu avec lui, on ira rejoindre Maman après.
-NAN je m’en fous !

Et oui, déjà a cet âge la, j’étais con et mon langage méritait toutes les claques du monde.

-Je vais chercher des sucettes, nah !
-Gordon tu va avoir une fessée, je te préviens !
-Je veux des suceeeeeetes !!!
-Gordon, reviens, et roule moins vite s’il te plait !

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-Gordon attention !

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Le choc fut inévitable.

Fin du Flash Back.
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M’étonne pas que mes parents n’ont plus de contact avec les siens... De toute façon, son père était partis quelques temps après avec sa maîtresse, et sa mère, alcoolique née, avait laissé Romain à sa tante. Quelle famille...

-Je suis un looser dans la limite des stocks disponibles...
-Romain, arrête. C’est bon, viens, mais attention, j’ai un truc important à faire. Tu me poses pas de question, et tu me laisses agir en solo. Et on part dès que j’ai ce que je veux ! Ou alors je te laisse sur place !

Son regard s’illumina à nouveau. Une vraie tête de gogole.




-Ne t’inquiète pas dans la limite des stocks disponibles ! Je serais discret dans la limite des stocks disponibles ! Tu n’auras pas à te plaindre de moi dans la limite des stocks disponibles !
-Calmes toi, c’est bon ! On part à 23 heures ce soir. Rejoins-moi à l’abri du bus près de chez moi. On ira en taxi, j’a quelques économies à moi. Et pas un bruit.
-Oui oui dans la limite des stocks disponibles ! Merci !
-A plus.

Bon sang je deviens con ou quoi. Quel faible je fais. Je suis rongé par les remords ou quoi ? Ok c’est à cause de moi si Romain est un looser, mais de la à jouer l’assistante sociale... Putain je faiblis la... Enfin bon tant que j’obtiens ce que je veux...


22h58 – Abri bus

En mode agent secret. Habillé exclusivement en noir, lampe torche et bombe lacrymo dans les poches. J’étais prêt à obtenir les preuves qui me permettraient de me faire disculper. Et après pouvoir me pougner dans la douche en imaginant ce pauvre Gary se faire lyncher par les flics.

-Gordon ! C’est moi, on y va dans la limite des stocks disponibles ?
-Ah te voila... Le taxi va arriver.
-Je suis si excité dans la limite des stocks disponibles.... Merci de m’avoir dit oui dans la limite des stocks disponibles...
-Hey ho du calme ! Fais gaffe t’as une bosse juste la, y’a intérêt à ce que ca m’approche pas à moins de 2 mètres !

Nous voila en route. Je sens déjà que ça va être dantesque comme soirée. Si on m’avait dit un jour que j’irais voir une pute avec Romain afin de m’innocenter dans une affaire de drogue, j’aurais depuis longtemps sauté du haut d’un pont. Moi qui aspirais à une vie tranquille, sans soucis, avec ma console et mon PC... Rah....

Le taxi nous emmena Romain et moi derrière les Bois Constrictor. Il y avait depuis des années une espèce d’air de repos pour automobilistes, plus vraiment utilisée pour se reposer. C’était devenu un repère de prostitué, visité par des crevards aux bourses pleines, et dans les deux sens du terme.





-Hey mes petits lapins, c’est 60 euros la pipe. Toi le petit rouquin, ca te dirait de te faire aspirer le gland ?
-Euh, nan madame, euh je veux dire dans la limite des stocks disponibles...
-Hey mais vous êtes qui vous ? Vous venez pour baiser ou pour regarder ? Petits cons !

Ca grouillait de salope ici. J’aurais jamais du emmener Romain, il va être traumatisé à vie.

Il faut que je trouve cette Elena. Et vite. Je demanda à une de ses « collègues ».

-Hep, mademoiselle. Euh...
-Oui mon chou ? C’est 70 euros la pipe, pour 10 euros de plus, je mets du Nutella sur ta queue.
-Hey mais c’est plus cher que l’autre ! Euh nan... Vous savez où je pourrais trouver Elena ?
-Elena ? Je te conviens pas moi ? Allez monte à 150 et je me mets à quatre pattes.
-Bon dites moi ou elle est, et je vous laisse mon ami, Romain. Perso le Nutella c’est pas mon truc. Vous verrez c’est un super coup.
-Mais Gordon ? Je euh... dans la limite des stocks disponibles...
-Bah quoi tu m’as dit que tu voulais t’en faire une, alors saisis ta chance.
-Okay okay les p’tits choux, bon le roux, tu veux quoi ? Pipe, sodo ? La totale ? Si tu veux autre chose que du Nutella j’ai du beurre de cacahuète ?
-Hey, et Elena ?
-Ouai ouai c’est bon, sa camionnette est là-bas, son nom est marqué dessus, comme le Corps Salut.

Le port salut, pauvre conne.

-Allez Romain, j’te laisse, profite, je te récupère après. Et soit la, sinan j’me casse sans toi.
-Mais euh... okay... dans la limite des stocks disponibles.

Bon ca c’est fait. Me voila devant la camionnette de celle qui va me sauver la vie. Une pute en plus...







Toc toc !

Elena ouvrit la porte. C’était une pute comme les autres. Maquillé au fusil à pompe, habillé avec un mouchoir en papier de toutes les couleurs, dégoulinante de sueur et sentant le sperme à plein nez. Et bien sur, perruque blonde et gros lolos.

-Oui, salut p’tit cœur. Tu veux quoi ? T’es prêt à mettre combien ?
-Elena ?
-Oui, alors j’attends ?
-Dites-moi à qui vous avez refilé un paquet de drogue ? Un mec du lycée JJ Moquette. Je veux tout savoir.
-Quoi, mais tu sais ou t’es toi ? Je suis pas la pour répondre à tes questions. Tu me paies, je te suce. Sinan, tu te casses.
-Bon la pute, je vais pas me répéter. Une racaille, je sais plus son nom, vous lui avez dit avoir traité avec un blanc du bahut et lui avoir vendu de la drogue. Dites moi qui c’était !
-Tu veux que j’appelle mon mac ? Qu’il t’apprenne la politesse, petit fils de pute. Tu va voir !

Je vais devoir sortir la monnaie...

-Tu veux de la thune ? Okay, je te file 50 euros, et tu me dis ce que je veux savoir.
-Petit con, pour 150, je te donner un nom, et après tu te casses.
-150 ? Tu te fous de moi ? C’est du vol !
-Alors ? Tu paies ou tu te casses, je perds des clients à t’écouter brailler, petit trou du cul !

Et merde, j’ai pas assez. Et voila Romain, il va pouvoir m’aider...

-Hey Romain, déjà fini ? Il te reste de la thune ? Genre 50 euros... Je te les rendrais !
-Euhhhh....
-Bon maintenant vous êtes deux, les gamins ?
-Ok Gordon, tiens.... dans la limite des stocks disponibles.
-Merci, voila vos 150. Maintenant je veux savoir qui vous à acheter cette merde.






-Tu peux rêver, petit con. Si tu veux t’en acheter, va voir dans la Cité Noartémor, la bande à Basile pourra t’aider. Allez cassez vous j’ai du taf moi.
-SALE PUTE !!!! Elle m’a eu la pute !!!! Rends-moi mon pognon connasse !
-Cassez-vous !!! CLAUDEEE, y’a des gamins qui m’empêchent de bosser tranquille, ramène toi !!!


Bien sur, le Claude c’étais un gros baraque, crâne chauve, chemise hawaïenne, 1 mètre 90 et 120 kilos de muscles, du sang dans les yeux prêt à casser du minot.

-On se casse Romain, et vite !
-Okay euh dans la limite des stocks disponibles !!!
-Allez viens !


Une fois sortis de ce merdier, plus d’argent pour rentrer en taxi. Putain obligé de se taper le chemin à pied... On va mettre des heures...

Au moins, j’avais réussi à obtenir un indice. Me manquait plus qu’à allez voir la bande à Basile et leur demander s’il ont un client au bahut. Mais comment soutirer une telle info à une bande de racaille dealer, dans la cité la plus chaude du coin, sans se faire délester de quelques paquets de billets de banque ? Cette histoire n’est pas prête de s’arranger... Fais chier... Et en plus le chemin jusqu’à la maison je vais le faire avec Romain... Le pied...

-T’as l’aire bizarre, qu’est-ce qu’y as ? T’as niqué ? C’est ça ?
-Nan... J’ai rien fait... dans la limite des stocks disponibles.
-Comment ça ? T’as pas pu ? Popole était en permission ?
-Nan... J’ai pas voulu c’est tout dans la limite des stocks disponibles....
-Putain alors pourquoi t’es venu alors ?

Il avait l’air comme choqué. On aurait dit moi le dernier jour de l’an, quand j’ai surpris ma %ù§ ? de sœur en train de se faire ramoner l’anus par son raclo. Mais pourquoi je pense à ca moi ? J’ai envie de gerber.

-Je....
-Tu.... ?
-Je suis venu voir ma mère dans la limite des stocks disponibles.


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