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Révolution!


Par : Conan
Genre : Action
Statut : Terminée



Chapitre 17 : Le combat


Publié le 09/04/2011 à 15:04:33 par Conan

***
Jack avance dans les frais couloir du métro, à la tête d'une petite vingtaine d'homme qui composent son commando.

Félins, il courent, la tête baissée, les genoux fléchis, silencieux, experts. Chaque homme couvre celui qui le précède. Se collant contre les murs et les parois, regardant à chaque coin, ils connaissent leur travail. Ils sont prêts et déterminés. La peur ne se lit pas sur leur visage, ils savent que beaucoup d'entre eux ne reviendront pas de cette mission suicide qui ouvrira le grand bal des hostilités.

Jack, toujours en tête de sa meute, arrête ses hommes d'un geste vif du bras gauche. Tous s'immobilisent avec une totale synchronisation.
Il marche le long d'une paroi carrelée et jette un coup d'œil à l'angle. Il y a un escalier menant directement à l'extérieur.

Un de ses hommes l'interroge d'un signe de tête. Jack hoche lentement la tête.
-Nous y sommes. Préparez les grenades. Chargeurs à portée de main. Ne vous engouffrez pas tous dans l'escalier ou on risque de se faire laminer. Opération coup de poing, on ne sort que lorsque le tir allié est totalement terminé.

Les Escadrons savent qu'en face d'eux ils ont des soldats chevronnés, parfois vétérans, très bien armés et au moins trois fois plus nombreux.
Le Colonel O'Reilly dégoupille une grenade avec ses dents et court à la tête de sa troupe en hurlant.

-Escadrons, avec moi!

Tous le suivent et imitent son cri guerrier. Au même moment, Conan, Ritchie et tous les partisans qui font face au boulevard commencent leur violent tir de suppression. Jack sort de la bouche de métro et lance une grenade à l'aveuglette, suivi par sa section qui en fait de même. Les militaires ne savent pas où donner de la tête et ripostent tant bien que mal, touchant néanmoins deux membres des Escadrons. Jack tire de courtes rafales sur les soldats à découvert. C'est presque un corps à corps au milieu de ce barrage de blindés.

***

Je tire pour la troisième fois consécutive, et pour la troisième fois je touche ma cible. A peine 50 mètres nous séparent du barrage de l'armée, et à cette distance la précision de mon Mauser est redoutable.

Les partisans tirent de manière plus désordonnée, mais cela ne fait qu'accroitre la stupeur des militaires. Ritchie tire des rafales longues dont les balles vont ricocher sur le VAB qui nous fait face, clouant au sol ceux qui sont derrière.

J'aperçois des grenades tomber dans les pieds des forces du Système. Les multiples explosions provoquent beaucoup de fumée, de poussière et de chutes de gravats, j'ordonne donc à tout le monde de cesser le feu au risque de tirer sur les nôtres. Malgré le bruit les rebelles m'entendent et profitent de l'accalmie pour recharger leurs armes.

Des coups de feu proviennent du barrage. On ne voit rien mais on devine aisément que les combats sont durs. Une longue rafale vient d'être tirée contre nous, sûrement par un mitrailleur ennemi.

La lignée de balles traçantes va faucher trois de nos gars qui tombent comme des masses du sommet de la barricade.
-On réplique? Me demande Ritchie.
-Non, je crois que les Escadrons ont tenté une percée. Si c'est le cas, il faut aller leur prêter main forte.
Je saisis ma radio :
-Jack, tu me reçois?... Jack?
Pas de réponse, il est sûrement au beau milieu du combat. Je me tourne vers l'assemblée :
-Nous allons charger les lignes de défense ennemies, qui est avec moi?
Presque tous les partisans lèvent leurs fusils :
-Ahou! Ahou! Ahou!
-Ritchie, vide ton chargeur au dessus de leurs têtes pour nous couvrir, puis rejoins nous dès que tu le peux.
-Ça marche!

Je me lève pendant que mon ami tire comme un dératé toutes les balles de son FM et cours en tête des mes hommes en hurlant.

-Collez moi au cul! Ne leur laissez aucune chance!

Les soldats entendent notre boucan et tirent à plusieurs reprises sur nous. Nous devons fouler nos propres morts.

J'arrive devant le VAB criblé d'impacts. Le soldat à la tourelle est mort et je ne peux m'empêcher d'être attristé par le décès d'un homme qui aurait pu être des nôtres. Je me plaque contre le blindé, accompagné de plusieurs partisans armés de fusils de chasse ou de carabines M1.
-Prêts?
-Oui chef!
-On y va!

Je passe derrière le blindé en premier et me retrouve devant un soldat qui me tourne le dos pour riposter contre le section de Jack. Je lui colle le canon encore chaud de mon fusil contre la nuque.
-Ne bouge pas.
L'homme lâche son Famas et lève les mains.
-Ton 9mm.
Il prend lentement son arme dans son étui et la laisse tomber. Je l'assomme d'un coup de crosse et me couche à coté de lui, prêt à riposter. Ça se bat encore durement à quelques mètres devant nous.
Ritchie arrive près de moi et, comme par automatisme, monte sur la tourelle, pousse le cadavre sans ménagement et prend le contrôle de la mitrailleuse de 7.62mm. Il tire quelques rafales précises.

Les soldats se retournent vers nous et constatent qu'une nuée d'hommes se rue sur eux. Certains commencent à battre en retraite, mais leurs officiers et sous officiers les en empêchent. Ils comptent se battre jusqu'au bout, non pas par amour pour le gouvernement, mais par honneur de soldat, ce qui renforce l'estime que j'ai pour ceux contre qui je combat presque malgré moi.

Enfin, après quelques minutes de bataille, les premiers gradés commencent à se rendre, suivis des subalternes. L'un d'entre eux agite un drap en guise de drapeau blanc.

Une trentaine d'homme avance donc vers nous, les bras levés et les armes au pied.

-Cessez le feu! Ne tirez pas! Ordonne Jack à sa section. Je fais de même pour mes partisans.

Nous encerclons la poignée d'individus et les Escadrons les fouillent des pieds à la tête avant de leur dire d'ôter leurs casques et leurs gilets pare-balles.

Dans la rue plus loin, quelques soldats se sont regroupés et organisent une faible riposte. Ritchie tire quelques rafales de mitrailleuse dans leur direction pour leur faire cesser le feu.

Je m'approche de leur officier, un Capitaine, et le salue. Il me rend mon salut, étonné. Il l'est encore plus lorsque je lui sert la main en lui disant que lui et ses hommes se sont battus comme de valeureux soldats.

Les Escadrons prennent le contrôle des trois VAB abandonnés de leurs chauffeurs et les repositionnent plus au Nord pour établir une tête de pont. Je retrouve par hasard Jérôme Blanquet, celui que j'avais nommé Sergent un peu hâtivement hier soir. Il a été en première ligne et reprend son souffle, encore abasourdi par la violence du combat.
-Alors, Sergent Blanquet, on se repose?
Il se redresse :
-Non monsieur!
-Toi et tes hommes, allez donc conduire ces 32 prisonniers jusqu'au QG. Trouvez une salle de classe pour les y garder et ne les quittez pas des yeux.
-Oui Monsieur!

Il repart avec son escouade, tout fier de la tâche qui lui a été confiée.
Pendant ce temps, Ritchie compte les morts.

-On a 26 morts, dont 10 membres du commando O'Reilly.
-Et en face?
-16. Qu'est-ce qu'on fait pour les blessés?
-Tâche de trouver des médecins ou des infirmiers parmi les partisans et réquisitionnez une pharmacie.
-Il y a aussi l'hôpital des Quinze-Vingts dans la rue de Lyon, juste à coté, et ça jouxte une armurerie.
-Bien vu. Je fais envoyer un commando pour reconnaître le coin. Je pense qu'après ce qu'il vient de se passer, les forces de sécurité sont encore en pleine stupeur.


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