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La Prophétie d'Acier


Par : Gregor, Remedy, Sarezzo
Genre : Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 3 : Prologue


Publié le 29/11/2010 à 23:37:50 par Gregor

Un sourd grondement, à la fois puissant et rassurant, résonna dans la structure de l'édifice. Il ne s'agissait que d'un minuscule tremblement de terre, rendu audible par les immenses cavités voutés qui abritaient sans aucun dont l'un des lieux les plus saint de l'Empire.
A peine perturbé, Gregor détourna son regard vers la voute de pierre, avant de se replonger, aussi concentré que d'habitude, vers un des serveurs quantique qu'il vérifiait.
Cela faisait à présent deux bonnes heures qu'il avait enfiché un lourd câble dans sa nuque, propulsant son esprit vers l'interface de recherche, et tentait calmement de remettre à jour divers fichiers et programmes assurant la maintenance d'un des plus étonnant composant de l'édifice. Non loin de là, plusieurs de ses confrères techno-moines en faisaient de même, laconique, n'échangeant verbalement que quelques ordres nécessaire au bon fonctionnement de la procédure.
Gregor Mac Mordan s'acquittait personnellement de cette tache, qu'il considérait comme un immense honneur. Il était presque aussi agé que le premier Magister, le Très Saint Kris, mais par la subtile technologie de l'Empire et sous les bon augures de l'Esprit de la Machine, il vivait toujours dans un esprit de sérénité. Son corps de cyborg, au contraire de son esprit, n'affichait pas quinze mille ans. Tout au plus, les plus anciens composant qui le constituait datait d'un petit millénaire. A l'exception notable de la partie gauche de son visage et de son crâne, qui reflétaient l'humanité qu'il chérissait tout autant que la Technologie, son apparence de soldat cybernétique était imposante. Mesurant plus de deux mètres et pesant plus de deux cent cinquante kilos, son corps robotique donnait toute la mesure de sa puissance. Il avait renoncé à sa main gauche pour la troquer contre une pince de commandement, honneur réservé aux officier supérieurs de l'Empire. Une servo-pince avait été greffé à son dos de métal, l'aidant dans ses tâches courantes.
Seul son œil droit, d'un bleu tirant sur le gris clair, apportait un peu de malice dans cet univers d'une rationalité et d'un ordre absolue.
- Reyther, qu'en est-il des chargements nominatifs sur la Sainte Armure ? Demanda-t-il d'un ton monocorde.
- Chargements terminés d'ici une vingtaine de secondes, techno-colonel. Répondit ce dernier sur le même rythme.
- Parfait.
Il avait lutté contre les habitudes rigoristes des techno-moines qui persistaient à le nommer par son grade, avant d'abandonner l'idée et de l'accepter comme un fait. Ils étaient ses semblables, ils l'avaient accueillis alors qu'il venait d'être chassé par la disparition du dernier Magister. Et malgré cela, le traitaient comme leur supérieur. Dès lors, Gregor avait soigneusement entretenu la communauté, poursuivant toujours, malgré les années, puis les siècles et les millénaires, la recherche d'un héritier légitime au Très Saint Oddarick.
L'armure de ce dernier, véritable prouesse technologique malgré l'évolution de la robotique, les avaient grandement aidé dans la quête d'un homme compatible avec le génome des maitres de l'Empire. Tous, sans le savoir, avaient vu leurs identités décortiqués, analysé, en attente d'un véritable miracle.
Gregor se leva sans plus penser aux dernières analyses qu'il avait couplé avec sa base de données personnelles. Sa clairvoyance aidait souvent à améliorer les programmes, qui parfois, relevaient de faux-positifs.
D'un pas net et puissant, il se dirigea vers le techno-moine Reytrher, lui accorda un bref sourire, et se connecta à son terminal. Une poignée de second plus tard, le résultat apparaissait.
- un schéma génétique à 0,0009758969 percentiles du modèle, Murmura-t-il. Nous n'en n'avons pas encore eux de semblables à ma connaissances.
- En effet, techno-colonel.
- Vous avez appliquez les correctifs standards ? Les reprises génétiques ?
- Oui, techno-colonel.
La situation le laissait perplexe. Comment, après tant de temps passé à trouver un héritier génétique, alors que les Magister avaient eu plusieurs enfants, il fallait que le résultat ne tombe qu'à cet instant. Se ravisant, il remit sa sagesse dans l'Esprit de la Machine, qui lui seul leurs avait accordé son aide et sa clémence.
- Mes amis, prononça calmement Gregor en se déconnectant et en faisant claquer sa pince, je crois que nous n'avons jamais été aussi près de retrouver un Maitre Légitime. Il serait trop stupide que le régent découvre cela, pour le moment. Reyther, étant donné que vous avez identifié ce jeune homme, je vous serais gré d'y mettre nos meilleurs protections. Je me chargerais de conserver sur mon cerveau cybernétique une fiche.
- Bien sûr, Techno-colonel.
Sans hâte, il se dirigea vers un immense couloir, au bout duquel d'autres cyborgs opéraient. Une pensée traversa son esprit, fit changer sa trajectoire. A présent, il marchait vers une immense crypte plongé dans une semi-pénombre. Un cube de glace d'environ dix mètres sur dix trônait en son centre, tombeau polaire d'une carcasse tout à la fois redouté et sacrée. Sur le socle recevant les systèmes de réfrigération se trouvait noté, dans un latin prfait : " Prend garde, Homme, à ne jamais tromper l'Esprit de la Machine. Car toujours, ses fidèles Serviteurs appliqueront sa terrible et impartiale Loi".
Marcus Standbereg. Le père du Très Saint Magister Kris. Cryogénisé pour avoir attenté à ses jours. A présent, bel et bien hors d'état de nuire, il n'inspirait guère plus que de la pitié
" Si vous saviez, noble géniteur", Pensa Gregor.
Un bruit de pas le tira de sa réflexion. Il se retourna, et arbora un sourire triste.
- Zeno, lâcha-t-il.
- Techno-colonel Mac Mordan?
- Je suis si fier de te revoir parmi nous, continua Gregor en s'approchant de l'homme et de l'étreindre chaleureusement.
- Je suis venu dès que l'information a atterri sur mes canaux personnels.
Il laissa un temps.
- Alors, c'est donc vrai ?
- Prudence Zeno. Tant que je ne l'aurais pas examiné et soumis aux Sainte Épreuves, il ne demeure qu'un candidat. Un candidat solide.
- Dois-je en conclure que vous souhaitez que je le rapatrie ici, sur Mars ?
- Je vois que tu me connais fort bien, Zeno, répondit d'une voix tendre Gregor.
Il s'éloignèrent doucement du bloc de glace, se dirigèrent vers la première destination de ,l'officier.
- En effet Zeno. Il serait judicieux qu'un esprit libre comme le tien parvienne à convaincre notre candidat de nous rejoindre. Même si, ce que j'ai pu entrapercevoir, me dit qu'il ne ferra sans doute que peu de cas de sa situation actuelle.
Zeno se retourna. Bien que fils spirituel de Gregor Mac Mordan, il n'avait pas encore laissé son corps au bon soins de la cybernétique absolue. Seuls ses bras, ses jambes, et quelques implants avaient fait de lui un combattant hors pair. Sous l'apparence sec de son visage tanné, de ses cheveux grisonnant et de son regard perçant, il entretenait de cordial relation avec l'Empire. Acceptant parfois de s'acquitter de mission relevant davantage du mercenariat que de l'engagement total à un corps armée, il restait cependant un atout pour la Confrérie Impériale de Mars.
Ce n'était pas la première fois que Gregor l'avait fait appelé pour ramener des hommes correspondant au profil des Magister. Hélas, les deux seules tentatives qu'il avait mené s'étaient révélées des échecs complets.
Gregor reprit son attitude de neutralité et de stoïcisme absolu, tandis que Gregor le suivit.
- Vous ne comptez pas m'envoyer seul cette fois ?
- Non, effectivement. J'ai de bonnes raisons de croire qu'un techno-moine, par ses connaissances, pour aider à solutionner la situation. Notre candidat est assez ... "turbulent". Il est peut-être même possible qu'un dispositif cybernétique soit nécessaire pour le contenir temporairement ...
- Implants ? Questionna sombrement Zeno.
- Temporaires seulement. Il est hors de question d'altérer sa structure cérébrale, surtout si le Sceau est en état de veille sur son corps.
- Oui ... je comprends, finit par lâcher Zeno. Et qui est donc l'homme avec lequel j'opérerais.
- Ça, c'est une surprise, conclut Gregor, un sourire malicieux sur le visage.


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